La Banque de Montréal (T.BMO) annonce que des transactions sur des produits de base dans l'énergie plomberont les résultats du deuxième trimestre de 350 M$ à 450 M$ avant impôts.

La Banque de Montréal [[|ticker sym='T.BMO'|]] annonce que des transactions sur des produits de base dans l'énergie plomberont les résultats du deuxième trimestre de 350 M$ à 450 M$ avant impôts.

BMO prévoit donc que ces pertes auront un impact de 45 à 55 cents par action sur les résultats qui seront dévoilés le 23 mai.

Que s'est-il passé ?

BMO explique que des positions détenues sur le marché de l'énergie - surtout le gaz naturel - ont entraîné des répercussions défavorables sur le marché. Ce dernier est devenu moins liquide, la volatilité atteignant un niveau des plus bas.

Aussi, la Banque de Montréal dit avoir raffiné sa méthode de calcul pour la valeur marchande de ce portefeuille énergétique.

«Les pertes commerciales sur les marchandises ont découlé de décisions qui ne tenaient pas suffisamment compte de la vulnérabilité du portefeuille aux variations de la volatilité des marchés», admet Bill Downe, PDG de BMO Groupe financier.

«Nous effectuons un examen minutieux de la situation actuelle et nous avons pris des mesures pour la corriger et pour réduire la probabilité qu'elle se produise de nouveau, ajoute M. Downe. Ces pertes sont particulièrement décevantes, car notre entreprise poursuit sur une lancée opérationnelle favorable.»

BMO avertit qu'avec un repositionnement de son portefeuille, les conditions du marché pourraient très bien lui faire constater des fluctuations. Mais la banque estime que si elle enregistrait des pertes, elles seraient inférieures à celles annoncées vendredi.

En réaction à l'annonce, l'action de BMO reculait de 1,9% à 69,91 $ vendredi matin au TSX.

Très mauvais pour la réputation

L'analyste Robert Wessel, de la Financière Banque Nationale, ne s'inquiète pas trop pour l'impact financier de la nouvelle, jugeant que l'annonce peut être considérée comme un «élément inhabituel». Il ne croit même pas qu'il faut réviser à la baisse les prévisions financières.

Toutefois, M. Wessel estime que la réputation de BMO en prend pour son rhume en matière de risque.

«Étonnamment, dit-il, cette perte se trouve dans les limites de risque que la Banque de Montréal assumait. [...] Étant donné que les données d'exploitation sont faibles chez BMO, nous croyons que plusieurs investisseurs se consolaient avec le profil de risque (perçu) très bas.»

«En fait, ajoute l'analyste, il pouvait être allégué que le faible retour sur l'investissement était une conséquence directe de l'aversion de la banque au risque. Ce point de vue va certainement s'affaiblir suite à l'annonce d'aujourd'hui.»

Robert Wessel maintient sa recommandation «aussi bien que le marché» (sector perform) sur le titre de BMO et son cours cible de 76 $ sur 12 mois.