N'entrait pas voir Bono qui voulait hier au Forum de Davos. Comme à son habitude, le chanteur de U2 est venu défendre le sort de l'Afrique en compagnie de tout un panel d'invités, hier, dans une salle gardée sous haute sécurité.

N'entrait pas voir Bono qui voulait hier au Forum de Davos. Comme à son habitude, le chanteur de U2 est venu défendre le sort de l'Afrique en compagnie de tout un panel d'invités, hier, dans une salle gardée sous haute sécurité.

Certains ont pu l'entendre de vive voix, d'autres non. Qu'importe : Bono et les autres conférenciers ont lancé un énième appel aux décideurs du monde visant à donner une vraie place à l'Afrique dans l'économie mondiale.

«L'Afrique est un continent magique, il faut commencer à le regarder comme une opportunité plutôt que comme un boulet», a lancé Bono, qui portait ses traditionnels verres fumés.

La croissance économique rapide de l'Asie pourrait très bien se répéter pas en Afrique, a pour sa part fait valoir Sadaka Ogata, présidente de l'Agence de coopération internationale du Japon.

«Ce qui se passe en Asie, le supposé miracle asiatique, il n'y a aucune raison pour que ça ne se produise pas ailleurs, a dit Mme Ogato. Pourquoi ne peut-on pas amener les fonds privés et les entreprises en Afrique? Et si on assistait à un miracle africain?»

Le commentaire de la Japonaise a été suivi d'une ovation sentie, rare moment d'émotion du Forum économique mondial qui s'est terminé dimanche.

Le premier ministre britannique Tony Blair, tout comme le président sud-africain Thabo Mbeki, la présidente du Liberia Ellen Johnson Sirleaf et le fondateur de Microsoft Bill Gates, participaient aussi au panel sur l'Afrique.

Tony Blair a insisté sur l'importance du succès de la négociation à l'Organisation mondiale du Commerce –la ronde de Doha--, soulignant qu'un échec aurait un effet démoralisateur pour toute l'Afrique.

Ces négociations, qui visent une plus grande libéralisation du commerce mondial, sont au point mort depuis plusieurs mois. Une trentaine de ministres du Commerce, incluant celui du Canada, se réunissent aujourd'hui à Davos, tout en haut des alpes suisses, en vue de tenter une relance de Doha.

Plus tôt en journée, vendredi, le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a lui aussi lancé un plaidoyer en faveur de la relance des négociations de l'OMC. Selon lui, tous les pays pauvres en bénéficieraient.

La ronde de Doha achoppe notamment sur la question des importantes subventions que les pays riches versent à leurs agriculteurs.