L-3 Communications MAS s'est positionnée en vue des retombées des contrats militaires canadiens en franchissant une étape importante d'un contrat conclu avec Boeing et le ministère de la Défense nationale.

L-3 Communications MAS s'est positionnée en vue des retombées des contrats militaires canadiens en franchissant une étape importante d'un contrat conclu avec Boeing et le ministère de la Défense nationale.

La société de Mirabel a terminé la modernisation d'un premier appareil CF-18 selon l'échéancier prévu. Elle s'attaque maintenant à la modernisation des 76 autres appareils de la flotte canadienne, dans le cadre d'un vaste projet piloté par Boeing.

«Ça nous positionne très bien pour les retombées, a déclaré le président de L-3 MAS, Sylvain Bédard, en entrevue téléphonique. C'est toujours important de faire bonne figure.»

En 2001, Boeing avait accordé à L-3 MAS un contrat de 60 millions de dollars pour une première phase de modernisation des CF-18. Puis, en février 2006, Boeing a accordé à l'entreprise de Mirabel un contrat de 39 millions pour la deuxième et dernière phase de modernisation, soit l'installation d'un système de liaison des données, d'un système de viseur intégré au casque et d'écrans couleur dans le poste de pilotage.

Ces contrats n'avaient rien à voir avec les acquisitions militaires annoncées par le gouvernement Harper au printemps 2006.

«Dans un projet de modernisation comme celui-là, le premier appareil est un jalon important, a affirmé M. Bédard. Maintenant qu'on a la recette, on sait que tout le reste va suivre.»

L-3 MAS aimerait que des contrats liés aux retombées des récentes acquisitions militaires suivent également.

Boeing a déjà obtenu du gouvernement canadien un contrat de 3,4 milliards pour la fourniture de quatre avions C-17 et devrait remporter un contrat de 4,7 milliards pour 16 hélicoptères CH-47.

Le manufacturier est tenu de générer au Canada des retombées industrielles égales au montant des contrats.

L-3 MAS lorgne surtout du côté de l'entretien des hélicoptères.

«Ce que nous ne savons pas encore, c'est si l'entretien fera l'objet d'un seul grand contrat ou de plusieurs, a déclaré M. Bédard. S'ils divisent le tout en plusieurs contrats, ça permettra la participation de différentes entreprises canadiennes.»

Il s'agit également de voir si les contrats permettront un transfert de technologie, s'ils comprendront un haut niveau d'ingénierie, ou s'il ne s'agira que de «jobs de mécaniciens».

«Nous voulons nous assurer que les contrats seront à haute valeur ajoutée, a affirmé le président de L-3 MAS. Nous, l'industrie canadienne, avons fait des revendications en ce sens auprès du gouvernement et de Boeing.»

L-3 MAS s'intéresse à un autre contrat lié aux acquisitions militaires, soit l'entraînement des pilotes des appareils C-130 et des hélicoptères CH47.

Elle fera équipe avec sa maison mère, l'américaine L-3 Communications, et d'autres entreprises canadiennes. Elle entrera alors en compétition avec un autre grand nom canadien, CAE.

M. Bédard a rappelé que la concurrence était une bonne chose. «Surtout pour nous autres, les payeurs de taxes», a-t-il lancé.