Le géant américain de l'aluminium Alcoa (AA) a indiqué lundi avoir la capacité de résister à une éventuelle contre-offre sur Alcan (T.AL), attendue par les marchés financiers après sa proposition d'achat hostile.

Le géant américain de l'aluminium Alcoa [[|ticker sym='AA'|]] a indiqué lundi avoir la capacité de résister à une éventuelle contre-offre sur Alcan [[|ticker sym='T.AL'|]], attendue par les marchés financiers après sa proposition d'achat hostile.

«Nous sommes toujours prêts», a déclaré le PDG d'Alcoa, Alain Belda, interrogé lors d'un point de presse à Montréal sur la capacité de son groupe à surenchérir pour s'emparer d'Alcan.

Alcoa a déposé lundi une offre d'achat hostile de 33 G$ US en espèces et en actions sur Alcan, valorisant celui-ci à 73,25 $ US par action.

Le titre d'Alcan gagnait plus de 30% à la Bourse de Toronto, à 89,01$ à 12H53, laissant ainsi entrevoir la possibilité d'une surenchère.

«Je suis très confiant» a dit Belda, jugeant que son groupe avait les moyens financiers de surenchérir à une éventuelle contre-offre.

L'offre d'Alcoa doit obtenir le feu vert des autorités antitrust notamment du Canada, des Etats-Unis et de France.

Mais, suite à des discussions avec les autorités veillant à assurer la concurrence, le groupe s'estime «confiant» que l'achat l'Alcan pourrait être bouclé d'ici «la fin de l'année», a précisé Belda.

Le rachat d'Alcan par Alcoa marquerait un retour aux sources pour Alcan, qui avait vu le jour en 1902 comme filiale de la Pittsburgh Reduction Company, l'ancêtre du géant américain de l'aluminium.

Devenu la Aluminium Company of Canada, Alcan a acquis son indépendance en 1928 quand Alcoa est forcé par les lois antimonopolistiques américaines de vendre la plupart de ses usines à l'extérieur des Etats-Unis.

«Nous allons ramener Alcan au sein de la famille Alcoa», a déclaré M. Belda, jouant la carte des «liens historiques» qui unissent le groupe américain au Canada et plus particulièrement au Québec.

Belda a par ailleurs indiqué avoir eu une discussion «au cours de la dernière semaine» avec le premier ministre Jean Charest à propos de cette OPA hostile qui pourrait soulever des craintes dans la province, où Alcan emploie environ 8000 personnes, contre 4000 pour Alcoa.