La Banque de Montréal (T.BMO) supprimera au moins 1000 postes dans ses services administratifs au Canada et aux États-Unis, au cours des prochains mois.

La Banque de Montréal [[|ticker sym='T.BMO'|]] supprimera au moins 1000 postes dans ses services administratifs au Canada et aux États-Unis, au cours des prochains mois.

Et les bureaux québécois de la BMO n'échapperont pas à cette importante diète administrative, quoique de façon moins sentie que dans la région de Toronto, où la banque a son siège social.

La quatrième banque en importance au Canada emploie 5000 personnes au Québec, mais plus de 17 000 dans le sud de l'Ontario.

N'empêche, au Québec, «de quelques dizaines à une centaine de postes» pourraient être touchés aux deux principaux centres administratifs dans la région de Montréal, indiquait-on mercredi soir à la direction de BMO.

Ces bureaux sont situés à Place Bonaventure, au centre-ville, ainsi qu'à l'ex-siège social de la Banque de Montréal à la place d'Armes, dans le Vieux-Montréal.

Cet immeuble qui comprend une succursale historique et une petite tour à bureaux est le principal siège administratif de BMO pour le Québec et l'est du Canada.

«Les suppressions d'emplois annoncées visent à améliorer l'efficacité de nos services administratifs et réduire une certaine bureaucratie à ce niveau», a résumé Ronald Monet, porte-parole du groupe BMO.

Par ailleurs, la Banque prévoit pouvoir déplacer une bonne partie des salariés touchés vers d'autres fonctions au sein de son vaste groupe de services financiers.

«Bon an mal an, BMO embauche environ 3000 personnes, surtout pour combler son remplacement de personnel. Ça devrait faciliter la réaffectation des employés touchés par les suppressions de postes. Chose certaine, nous appliquerons les meilleures pratiques de gestion de ressources humaines, dans les circonstances», a soutenu M. Monet.

Des suppressions d'emplois ciblées par BMO, aucune n'est prévue parmi son réseau de succursales et de centres de services directs aux clients, assurait-on hier à la direction de la banque.

Au Québec, parmi ses 5000 employés, BMO en compte au moins 4000 affectés aux services à la clientèle, et donc relativement protégés des suppressions d'emplois annoncées.

Aussi, les projets de développement et de modernisation de son réseau de 160 succursales ne devraient pas être touchés, a indiqué M. Monet. L'implantation de mini-succursales dans des supermarchés, au nombre de 24 à ce jour au Québec, en partenariat la bannière IGA Extra du groupe Sobey's, se poursuit.

Malgré le nombre élevé de 1000 emplois visés, l'annonce du groupe BMO n'est pas une surprise pour les investisseurs et les analystes boursiers qui l'ont à l'oeil. Après la divulgation de résultats financiers décevants, le 29 novembre dernier, les dirigeants de BMO avaient indiqué la possibilité de compression parmi les 35 000 employés, au cours des mois suivants.

«Nous cherchons des moyens de réduire la croissance des dépenses autres que celles des services directs à nos clients», avait indiqué William Downe, chef de l'exploitation et prochain président désigné du groupe BMO.

D'ailleurs, même si la suppression des 1000 emplois s'échelonnera jusqu'à l'automne prochain, BMO a décidé d'en inscrire le coût dès ses prochains résultats financiers. La BMO l'estime à 135 millions. Le coût net après impôt est prévu à hauteur de 88 millions.

En Bourse, on s'attend à ce que les investisseurs réagissent ce matin favorablement, mais avec réserve, à l'annonce faite par BMO après la fermeture des marchés, mercredi.

Il faut dire que le rendement boursier des actions de la quatrième banque au pays tire de l'arrière par rapport à ses pairs.

Ce rendement (avec dividende) cote à 7 % seulement pour les 12 derniers mois, par rapport à 18 % pour le l'indice sectoriel des services financiers, à la Bourse de Toronto.

Les plus récents résultats de BMO, pour son quatrième trimestre terminé le 31 octobre 2006, montraient une chute du profit d'exploitation de 11 % par rapport au même trimestre, un an plus tôt.