Il y a bel et bien un certain "immobilisme" au Québec pour les grands projets, mais certainement pas pour les petits et moyens projets, soutient le pdg du Fonds de solidarité, Yvon Bolduc.

Il y a bel et bien un certain "immobilisme" au Québec pour les grands projets, mais certainement pas pour les petits et moyens projets, soutient le pdg du Fonds de solidarité, Yvon Bolduc.

"Je ne sens pas d'immobilisme" au plan micro-économique, a lancé M. Bolduc, qui cite les 643 millions $ investis l'an dernier seulement par le Fonds de solidarité FTQ dans 200 entreprises du Québec.

Au plan macro-économique, toutefois, c'est autre chose, concède-t-il. "C'est vrai, il faut bien le constater, qu'il n'y a pas grand chose qui se fait" en matière de grands projets ces temps-ci au Québec.

Il attribue ce phénomène à un manque de confiance conjoncturel en nos propres capacités et à une peur de l'erreur. Selon lui, d'ailleurs, ce n'est pas tant une peur de la prospérité et de la richesse qu'éprouvent les Québécois qu'une peur de l'échec.

"Présentement, le Québec a peur de l'échec, a peur de l'erreur, de la critique", a lancé M. Bolduc dans une allocution devant l'Association des MBA, mercredi à Montréal.

M. Bolduc a également déploré le manque de compétitivité du Québec, affirmant du même souffle ne pas vouloir faire la morale à qui que ce soit. Il a rejeté l'affirmation de l'ancien premier ministre Lucien Bouchard voulant que les Québécois ne travaillaient pas assez, soulignant cependant qu'ils devaient travailler mieux et innover davantage.