Le Premier ministre chinois Wen Jiabao entame mercredi à Hambourg (nord) une visite de deux jours en Allemagne qui devrait faire la part belle aux relations économiques entre les deux pays, même si la question des droits de l'homme devrait s'inviter.

Le Premier ministre chinois Wen Jiabao entame mercredi à Hambourg (nord) une visite de deux jours en Allemagne qui devrait faire la part belle aux relations économiques entre les deux pays, même si la question des droits de l'homme devrait s'inviter.

Wen Jiabao doit s'exprimer en soirée dans le cadre d'une conférence organisée par la chambre de commerce de Hambourg sur le thème "La Chine rencontre l'Europe".

Le port hanséatique se tire particulièrement bien de la concurrence que se livrent les villes allemandes pour profiter de la forte croissance de l'économie chinoise.

Un premier navire marchand était parti de Hambourg pour la Chine au début du XVIIIe siècle. Aujourd'hui, Hambourg compte plus de 700 entreprises commerçant avec la Chine, parmi lesquelles de gros groupes comme Airbus ou Beiersdorf (Nivea), mais aussi de nombreuses PME. La ville revendique aussi la première place en Europe pour le nombre de sociétés chinoises implantées, environ 400 sociétés.

Hambourg profite aussi de son port qui sert de porte d'entrée et de sortie pour le commerce extérieur. L'Allemagne a importé l'an passé au total des marchandises chinoises pour 39,9 milliards d'euros, essentiellement des produits textiles ou des appareils électroniques, à comparer à 21,3 milliards d'exportations allemandes vers la Chine, surtout des machines et des produits chimiques, selon des données de l'Office fédéral des statistiques.

Jeudi, le Premier ministre chinois rencontrera à Berlin le président allemand Horst Köhler et Angela Merkel.

L'association Reporters sans frontières (RSF) a pressé la chancelière conservatrice de se prononcer pour la liberté d'opinion et de la presse dans ses entretiens avec M. Wen. Amnesty International lui a aussi demandé de s'exprimer pour l'avocat Chen Guangcheng, condamné à quatre ans de prison en août après avoir dénoncé des anomalies dans la politique de l'enfant unique en Chine.

Mardi, le chargé de mission du gouvernement allemand sur les droits de l'Homme, Günter Nooke, avait critiqué le contrôle des informations par le gouvernement chinois, y voyant "un nouvel exemple d'atteinte aux Droits de l'homme" dans ce pays.

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