L'ex-financier québécois Martin Tremblay aurait été piégé par la Drug Enforcement Administration des États-Unis et aurait commis un crime économique seulement parce qu'il y a été poussé par les autorités.

L'ex-financier québécois Martin Tremblay aurait été piégé par la Drug Enforcement Administration des États-Unis et aurait commis un crime économique seulement parce qu'il y a été poussé par les autorités.

C'est ce que révèle le Journal de Montréal dans son édition de jeudi. Selon les enregistrements, courriers électroniques et autres informations obtenus par le quotidien, M. Tremblay se serait fait tendre un vilain piège par les Américains.

Ayant rencontré des agents doubles de la DEA le 9 mars 2005 par l'intermédiaire d'un conseiller financier, il se faisait proposer de blanchir de l'argent provenant du trafic de narcotiques et ce, en provenance d'un investisseur russe. L'un des agents doubles aurait servi de prête-nom pour des investissements aux Bahamas.

S'il avait accepté de se prêter à ce jeu, il aurait laissé 5 M$ transiter chaque mois par ses comptes. Il dit non à cette offre, mais les autorités ne laissent pas tomber. Martin Tremblay dit finalement oui au transfert de 20 000 $ en juin 2005, ce pour quoi il sera arrêté et condamné plus tard.

L'avocat de M. Tremblay, Alexandre Bergevin, confie au Journal de Montréal qu'il est convaincu qu'il aurait pu gagner un procès étant donné la faiblesse de la preuve et les circonstances dans lesquelles son client a été détenu.

D'autres juristes estiment qu'il a commis un crime seulement parce qu'il a été poussé à le faire par les autorités.