Le moral reste bon chez les exportateurs canadiens, qui s'attendent à ce que le dollar et les prix des produits de base connaissent une baisse. Au Québec, le niveau de confiance reste stable mais n'arrête pas son déclin.

Le moral reste bon chez les exportateurs canadiens, qui s'attendent à ce que le dollar et les prix des produits de base connaissent une baisse. Au Québec, le niveau de confiance reste stable mais n'arrête pas son déclin.

C'est ce qui ressort du plus récent sondage trimestriel sur l'indice de confiance commerciale d'Exportation et développement Canada.

Sur un total possible de 100 points, l'indice national s'est établi à 71,4 à l'automne 2006. une hausse de 0,7 point par rapport au printemps.

Les plus optimistes se trouvent dans l'industrie légère (72,4) alors que les plus pessimistes sont du côté des industries extractives (67,6), plus touchées par la correction des prix des matériaux.

Au Québec, l'indice ne bouge pas à 70 points, mais il connaît un lent déclin depuis le printemps 2004, alors qu'il s'élevait à 75 points.

Selon le sondage, l'optimisme des exportateurs du pays porte davantage sur les perspectives commerciales et les débouchés potentiels que sur l'état de l'économie nationale ou mondiale.

Toutefois, les entreprises sondées ont changé d'avis sur la tendance du dollar canadien. Si près des deux tiers s'attendaient à ce qu'il prenne de la valeur par rapport aux devises étrangères au printemps 2006, c'est la même proportion qui prévoyait à l'automne 2006 une baisse sur six prochains mois.

«Le sondage sur l'ICC laisse croire que, même si les exportateurs canadiens sont soumis à certaines tensions, ils envisagent de meilleures perspectives et pensent que le huard a atteint son sommet», commente Peter Hall, économiste en chef adjoint chez EDC.

«Étant donné l'importance qu'ils ont donnée au dollar canadien dans ce sondage, tout recul de sa valeur contribuera à alléger les craintes», ajoute M. Hall.

Parmi les autres données ressortant de l'enquête, notons que 53% des exportateurs n'attendent plus une embellie du huard pour réagir. Au contraire, ces répondants intègrent désormais des matériaux ou composantes étrangères à leurs produits, profitant d'un pouvoir d'achat accru.

Aussi, 27% croient que la portion étrangère de leurs produits destinés à l'exportation continuera d'augmenter.

Par ailleurs, les États-Unis demeurent en tête de liste pour la destination la plus recherchée par les exportateurs. Ils sont 35% à viser ce marché en premier, mais comparativement, 45% répondaient la même chose à l'automne 2005.

«Les exportateurs canadiens réagissent à la mauvaise conjoncture économique à laquelle ils ont été confrontés au cours des dernières années, affirme Peter Hall. Le sondage démontre clairement qu'ils sont beaucoup moins nombreux à tenter simplement de se prémunir contre la tempête ou de prendre des mesures temporaires.»

Le sondage a été mené par Opinion Search à la fin de novembre 2006 auprès de 1000 entreprises. La marge d'erreur est de 3,4%, 19 fois sur 20.