Le prix du brut a encore chuté et le prix de l'essence a dégringolé sur le marché de New York. Les ingrédients sont donc réunis pour une baisse des prix à la pompe.

Le prix du brut a encore chuté et le prix de l'essence a dégringolé sur le marché de New York. Les ingrédients sont donc réunis pour une baisse des prix à la pompe.

Mais c'est plutôt le contraire qui s'est produit mardi à Montréal.

Après avoir flirté avec les 80 cents pendant le week-end, le litre d'essence s'affichait mardi à plus de 91 cents dans la région montréalaise. Un bond de 10 cents qui s'explique par la fin abrupte de la guerre de prix dont les consommateurs ont bénéficié dans les jours précédents, selon la porte-parole des détaillants indépendants, Sonia Marcotte.

«L'essence se vendait à 82,9 cents le litre quand son coût d'acquisition était de 84,1 cents», précise Sonia Marcotte.

À 91,4 cents mardi, le prix était revenu à normale, selon elle, reflétant un coût d'acquisition de 85,3 cents et une marge brute d'exploitation de 6,1 cents pour les détaillants.

La situation risque de changer aujourd'hui (mercredi), compte tenu de ce qui se passe sur le marché international.

Le baril de pétrole brut continue sa glissade, et il est même tombé sous les 51 $ US mardi en cours de séance au NYMEX, son prix le plus bas depuis le 25 mai 2005. Il s'est arrêté à 51,21 $ US, en baisse de 1,78 $ US.

Depuis le début de l'année, le prix du brut a perdu 10 $ ou 17 % de sa valeur.

Sur le marché de New York, qui influence les prix dans le nord-est du continent, le gallon d'essence a dégringolé de 6,27 cents, pour finir la journée à 1,3693 $ US.

Il y a 3,8 litres dans un gallon. « On devrait revoir les prix à la pompe baisser dans les prochains jours », estime Louis Forget, le porte-parole d'Ultramar.

Le prix du brut compte pour la moitié du prix d'un litre d'essence à la pompe à Montréal, le reste étant constitué des taxes et des marges des profits des raffineurs et des détaillants.

Le prix du mazout a aussi baissé sur le marché américain, malgré le retour de températures plus basses et plus normales pour le mois de janvier.

Le litre de mazout a clôturé à 1,48 $ US le gallon au NYMEX, en baisse de 2,33 cents. Le froid a toutefois fait remonter le prix du gaz naturel de 3,7 cents, à 6,638 $ US par mille pieds cubes.

Le dollar suit

Le brut a entraîné le dollar canadien dans sa chute. La devise a perdu 0,73 cent, pour clôturer à 84,98 cents.

Depuis le début de l'année, les températures plus douces que la moyenne dans le nord-est de l'Amérique du Nord ont entraîné une baisse du prix du pétrole brut.

Hier (mardi), le mouvement a été accentué par des informations voulant que l'Arabie Saoudite écarte la possibilité d'une nouvelle réduction de la production des pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) pour endiguer la baisse des prix.

Les pays de l'OPEP produisent 40 % de tout le pétrole consommé dans le monde. Ils ont déjà convenu de réduire leur production de 1,7 million de barils par jour, de façon graduelle.

La dernière tranche de cette réduction, de 500 000 barils par jour, doit être mise en vigueur le 1er février prochain.