Pascal Bélanger, directeur de l'aéroport de Québec, se réjouit de l'augmentation d'achalandage sur les différentes lignes aériennes. Par exemple, Continental Airlines, qui assure la liaison Québec-Newark depuis 1999, le fait maintenant quatre fois par jour pendant la saison haute.

Pascal Bélanger, directeur de l'aéroport de Québec, se réjouit de l'augmentation d'achalandage sur les différentes lignes aériennes. Par exemple, Continental Airlines, qui assure la liaison Québec-Newark depuis 1999, le fait maintenant quatre fois par jour pendant la saison haute.

L'aéroport de Québec connaît un regain d'activités qui s'accentuera au cours des prochains mois en partie à cause des travaux de modernisation de 65 millions $ qui débuteront prochainement, mais surtout parce que trois nouveaux transporteurs font leur apparition. Ce qui se traduira par une augmentation des départs de Québec en 2006-2007.

Dès décembre, Vacances- Maestro, une compagnie créée en avril, par des investisseurs de la Vieille Capitale, mettra en permanence deux avions de quelque 200 passagers à la disposition des Québécois qui veulent se rendre en Europe et dans le Sud. À compter du 18 décembre, SunQuest s'amène à Québec avec un vol par semaine sur Cancun pendant que Sunwing a annoncé qu'elle aurait au moins trois envolées hebdomadaires vers le Sud. Comme par le passé, Air Transat sera au rendez-vous avec ses destinations soleil.

Pascal Bélanger, directeur de l'aéroport Jean-Lesage, est heureux de ce qui se passe. Nous avons beaucoup de potentiel dans la région, dit-il, et des milliers de voyageurs qui ne demandent qu'à partir de l'aéroport de Québec. Pourtant chaque année, près de 350 000 passagers doivent se taper la 20 jusqu'à Montréal pour prendre leur avion. Des voyageurs que l'aéroport Jean-Lesage aimerait bien récupérer.

Transiter par les États-Unis

Preuve que les choses sont en train de changer. Les trois transporteurs américains Continental, Delta et Northwest qui desservent Québec ont de plus en plus de passagers. Même que Delta qui inaugurait une liaison Québec-Boston, au début de l'été, a décidé de prolonger l'expérience. Au bout du compte, les Québécois profitent chaque jour de six vols vers les États-Unis dont quatre sur Newark (Continental), un sur Boston (Delta) et un sur Detroit (Northwest).

Sandra Loweryson, chef d'escale à Québec pour la compagnie Continental Airlines, souligne que l'achalandage n'a cessé d'augmenter depuis leur arrivée en 1999. "Si bien que nos vols quotidiens sont passés de un à quatre, dit-elle. Nous observons aussi qu'un nombre croissant de Québécois choisissent de transiter par les États-Unis afin d'éviter un trajet de deux heures et demi d'automobile entre Québec et Montréal.

Mais pour elle, partir de Québec, c'est vraiment intéressant parce que vous n'avez pas à être là trois ou quatre heures à l'avance comme dans les grands aéroports. C'est vraiment plus relax, dit-elle.

À prix comparables, plusieurs agences de voyages nous ont aussi confirmé que beaucoup de gens de la capitale n'hésitent pas à faire escale aux États-Unis avant de poursuivre leur route vers l'Europe, l'Amérique du Sud ou l'Asie. Partir de Québec est même devenu un must.

C'est d'ailleurs l'option qu'a choisie Robert L. En cherchant un billet d'avion sur l'Espagne pour octobre prochain, il découvre sur Expedia.com qu'il économiserait près de 200 $ en passant par Newark. Le billet lui a coûté 862 $. "C'est clair que pour moi il n'y avait aucun avantage à passer par Montréal. C'était même plus cher", lance-t-il.

Luc Lavigueur, propriétaire de Voyages Lavigueur, avance que les compagnies américaines font certainement leurs frais à Québec. Par exemple, les Québécois qui se rendent à Las Vegas ou Orlando transitent souvent par New York, Boston ou Detroit parce que c'est rapide et efficace.

Mais personnellement, il dit souhaiter que des compagnies se décident à offrir des vols directs de Québec sur la Floride et vers l'Ouest canadien. "Nous avons beaucoup de demandes pour ces destinations, mais rien à partir de Jean-Lesage, se désole-t-il. Pour lui, il n'y a pas de raison qu'il en soit ainsi. Si l'achalandage augmente vers les États-Unis, Luc Lavigueur pense aussi que l'aéroport pourrait obtenir les douanes américaines sur place. Mais pour l'instant, il admet que Québec est en mode rattrapage surtout si on compare aux années 1980 alors que l'aéroport Jean-Lesage offrait des vols internationaux tous les jours.

lfournier@lesoleil.com

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