L'action d'Electronic Arts (ERTS), plus important éditeur mondial de jeux vidéo, a grimpé à un sommet de deux ans vendredi à la Bourse NASDAQ après que la société eut consenti à verser la somme record de 825 M$ pour deux studios qui ajouteront à son catalogue des titres d'aventures et de jeux de rôle.

L'action d'Electronic Arts [[|ticker sym='ERTS'|]], plus important éditeur mondial de jeux vidéo, a grimpé à un sommet de deux ans vendredi à la Bourse NASDAQ après que la société eut consenti à verser la somme record de 825 M$ pour deux studios qui ajouteront à son catalogue des titres d'aventures et de jeux de rôle.

Vendredi, peu après 14h, le titre d'Electronic Arts avait gagné 2,71 $ US, ou 4,62%, à 61,40 $ US à New York après avoir atteint plus tôt 61,50 $ US, un sommet depuis novembre 2005.

Avant la journée de vendredi, l'action s'était appréciée de 17% cette année.

Ce gain boursier est le résultat de l'acquisition la plus importante de l'entreprise. Il suit aussi une annonce faite jeudi par Electronic Arts lors d'une conférence téléphonique et précisant que les bénéfices récoltés au cours du deuxième trimestre terminé le 30 septembre dernier avaient surpassé ses prévisions, a indiqué Todd Mitchell, un analyste new-yorkais de Kaufman Brothers.

L'entreprise, qui possède un studio à Montréal, a fait état de ses profits lors d'une conférence téléphonique pour parler de son acquisition.

«Il s'agit d'actifs formidables», a dit M. Mitchell en parlant de l'acquisition. Electronic Arts était faible dans les segments des jeux d'aventures et de rôle, a-t-il ajouté.

Ainsi, Electronic Arts, de Redwood City, en Californie, met la main sur BioWare Corp. et Pandemic Studios, d'Elevation Partners, la firme de placement fondée par la vedette rock Bono et John Riccitiello, le chef de la direction de Electronic Arts.

Le prix payé constitue un montant record pour un studio de production de jeux vidéo et dépasse la somme de 375 millions US versée par Microsoft pour l'entreprise britannique Rare en 2002, explique Michael Pachter, un analyste de Wedbush Morgan Securities, à Los Angeles.

Ce dernier recommande fortement l'achat du titre de Electronic Arts, mais il n'en possède pas.

Pour sa part, M. Mitchell, qui conseille de conserver les actions d'Electronic Arts sans en détenir toutefois, estime que les studios acquis n'ajouteront pas aux bénéfices d'Electronic Arts avant l'exercice financier de 2010.

«L'acquisition est bonne sur le plan stratégique, mais la somme versée est pas mal importante», dit-il.

Les studios acquis permettront à Electronic Arts d'accroître ses parts de marché dans le secteur des jeux d'aventures de deux points de pourcentage, parts qui se situent présentement à un peu moins de 10%, selon Frank Gibeau, patron de EA Games.

Le segment des jeux d'action forme environ le tiers des ventes de l'industrie en Amérique du Nord.

Les deux studios travaillent présentement à la création de 10 jeux de la sorte, y compris six leur appartenant en propre.

Au cours de la conférence téléphonique, Electronic Arts a fait savoir que les bénéfices réalisés au cours du deuxième trimestre dépasseront probablement ses prévisions de 10 cents à 20 cents par action, en excluant des coûts.

Sur cette base, Electronic Arts avait dégagé des profits de 21 cents par action un an plus tôt.