Les ventes de l'A380 devraient s'accélérer après la livraison du premier très gros porteur à Singapour Airlines ce lundi et approcher les 200 appareils d'ici la fin de l'année, espère le directeur commercial d'Airbus John Leahy.

Les ventes de l'A380 devraient s'accélérer après la livraison du premier très gros porteur à Singapour Airlines ce lundi et approcher les 200 appareils d'ici la fin de l'année, espère le directeur commercial d'Airbus John Leahy.

Dans un entretien à l'Associated Press, John Leahy a précisé que le carnet de commande du nouvel appareil contenait actuellement 185 commandes fermes et lettres d'intentions.

«Quand cet avion volera, mon travail de vente va devenir beaucoup plus facile. Je pense que nous serons vraiment proches des 200 d'ici à la fin de l'année, si ce n'est au-dessus des 200». «Singapore Airlines sera un de nos meilleurs commerciaux», a-t-il assuré.

Il compte enregistrer ces nouvelles commandes à un rythme proche de celui de la fabrication, soit 25 à 30 par an dans un premier temps. Airbus prévoit de tenir ce rythme jusqu'en 2010. Au-delà, la production devrait s'accélérer, a dit M. Leahy, sans préciser à quel moment : «Quand nous augmenterons à 45-50 appareils par an, nous enregistrerons des commandes à ce rythme».

Au final, «je pense que nous vendrons plus de 800 exemplaires de cet appareil, nettement plus que 800», avance le dirigeant du constructeur aéronautique. Mais John Leahy s'est refusé à définir un seuil à partir duquel le constructeur serait bénéficiaire sur le programme, qui a enregistré un retard de 18 mois.

«Nous avons un avion pour le XXIe siècle qui sera à l'aviation ce que le Boeing 747 a été au XXe siècle», a affirmé le responsable, ajoutant : «Nous avons un avion qui va changer les choses et qui rencontre une demande énorme sur le marché».»

Alors que le 747, vendu à 1200 exemplaires, reste un des plus grands succès en matière d'aviation commerciale, «nous regardons où volent les 747 aujourd'hui. Tous ceux qui utilisent des 747 aujourd'hui sont des clients potentiels pour l'A380», assure John Leahy.

Airbus a travaillé en collaboration avec ses premiers clients et en particulier Singapore Airlines. «Ils savent ce qu'ils veulent», a commenté M. Leahy.

En l'occurrence, la compagnie singapourienne a surtout insisté sur le bruit des moteurs du nouvel appareil, demandant qu'il soit réduit «à un niveau si bas que la compagnie ne soit pas bloquée par les couvre-feux nocturnes» imposés par les aéroports pour réduire les nuisances sonores.

«Nous pouvons atterrir n'importe quand, nous pouvons décoller n'importe quand», souligne John Leahy, avançant que le nouvel avion fait moitié moins de bruit que le 747 de Boeing.