Les cours du pétrole ont franchi le seuil de 60 dollars jeudi matin et continuaient de progresser, prolongeant le mouvement entamé la veille, qui a vu les opérateurs passer à l'achat en réaction à la baisse des stocks de produits distillés aux Etats-Unis.

Les cours du pétrole ont franchi le seuil de 60 dollars jeudi matin et continuaient de progresser, prolongeant le mouvement entamé la veille, qui a vu les opérateurs passer à l'achat en réaction à la baisse des stocks de produits distillés aux Etats-Unis.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en décembre gagnait 53 cents à 60,36 dollars lors des échanges électroniques vers 11H15 GMT (12H15 à Paris). Il avait pris 90 cents la veille.

A Londres, le Brent de la Mer du Nord progressait de 80 cents à 60,39 dollars, après une progression de plus de 1 dollar la veille. Les cours ont amélioré leur pic du mois de novembre, et touché un plus haut depuis le 30 octobre à 60,51 dollars.

"Les cours du brut ont dépassé ce (jeudi) matin les 60 dollars le baril dans un mouvement de prolongation des gains enregistrés mercredi après le déclin plus important que prévu des stocks de produits distillés américains", expliquait Michael Davies, analyste à la maison de courtage Sucden.

Lors de la semaine achevée le 3 novembre, les réserves de produits distillés aux Etats-Unis, diesel et fioul de chauffage, ont baissé de 2,7 millions de barils, contre un recul attendu de 800.000 barils.

Les réserves d'essence ont également reculé, de 600.000 barils à 204 millions de barils.

"Parmi les produits pétroliers, ce sont l'essence et le diesel dont l'approvisionnement se resserre le plus vite. Les stocks de ces produits sont dans la fourchette basse en termes de jours de couverture, et la demande reste extrêmement robuste", a expliqué Kevin Norrish, analyste à la banque Barclays Capital.

Par ailleurs, le résultat des élections parlementaires américaines, qui a vu l'opposition démocrate s'emparer non seulement de la Chambre des représentants, mais aussi du Sénat, était discuté sur le marché, sans que s'en dégagent des conclusions évidentes.

Une des conséquences de la défaite des Républicains a été la démission de Donald Rumsfeld, secrétaire à la Défense et artisan de l'intervention américaine en Irak.

"Cette nouvelle a provoqué une légère baisse des cours mercredi - sur la base du fragile raisonnement selon lequel sa démission pourrait permettre à l'industrie pétrolière irakienne de se redresser plus vite - mais le mouvement a rapidement été annulé", soulignait Kevin Norrish.

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