Malgré un taux de chômage en baisse à 9%, parmi les plus faibles des 25 dernières années et des milliers d'emplois à pouvoir d'ici 2008, les jeunes de 15-34 ans continent à quitter la région.

Malgré un taux de chômage en baisse à 9%, parmi les plus faibles des 25 dernières années et des milliers d'emplois à pouvoir d'ici 2008, les jeunes de 15-34 ans continent à quitter la région.

De 1997 à 2001, la population régionale des 15-34 ans a chuté de plus de 5600, selon les données de l'Institut de la statistique du Québec.

De 2001 à 2006, la baisse s'est poursuivie à un rythme plus lent. Plus de 2200 n'en ont pas moins quitté cette région d'un peu plus de 200 000 habitants.

D'ici 2026, la baisse de la population de 15-34 ans se poursuivrait avec une diminution estimée entre 10 et 35 % selon la Commission jeunesse du Bas-Saint-Laurent.

Ces jeunes, en très grande majorité, quittent pour de bon. «Dans la cohorte de 1998 et de 2004 que nous avons étudiée de 18 % à 20 % sont revenus dans la région du Bas-Saint-Laurent. C'est presque pareil dans les régions centrales et dans les régions-ressources», note Chantale Girard, démographe à l'Institut de la statistique du Québec.

Les MRC du Témiscouata, des Basques, de Matane et de la Matapédia sont les plus touchés, des territoires qui sont sévèrement affectés par la crise dans l'industrie forestière.

Selon la Commission jeunesse du Bas-Saint-Laurent, les deux tiers des jeunes ne croient pas que la région offre suffisamment des possibilités d'avancement.

«Il n'y a pas toujours adéquation entre le choix académique des jeunes et les emplois disponibles en régions. Il y aura aussi toujours l'attrait des grands centres urbains, même si l'économie s'est diversifiée depuis 10 ans au Bas-Saint-Laurent», explique Michel Lagacé, président de la Conférence régionale des élus du Bas-Saint-Laurent.

Plan d'action

La commission soumet actuellement à une consultation un plan d'action pour contrecarrer cette tendance en proposant une stratégie d'intervention avant, pendant et après la migration vers des études universitaires ou du travail.

L'établissement d'une maison du Bas-Saint-Laurent dans les grands centres, la publication d'un bulletin d'information régional électronique, des tournées dans les cégeps et universités et des services de support à des stages et au logement sont au nombre des dizaines de mesures pour freiner le départ des forces vives régionales.