Près de quatre Canadiens sur dix se demandent s'ils n'auront pas à ralentir le rythme de leur consommation d'ici dix ans.

Près de quatre Canadiens sur dix se demandent s'ils n'auront pas à ralentir le rythme de leur consommation d'ici dix ans.

En effet, un sondage Décima commandité par Placements Mackenzie révèle que 37% des répondants affirment ne pas les moyens de maintenir leur train de vie en 2017.

Aussi, 79% des Canadiens pensent que sans un changement dans les habitudes de vie, une crise de consommation pourrait survenir, ce qui serait caractérisé par des achats à outrance et une épargne insuffisante pour affronter l'avenir.

Toutefois, 24% des sondés ne s'attendent à aucun changement dans leur style de vie et 32% croient au contraire qu'ils auront davantage les moyens de dépenser.

«On nous complimente pour nos nouveaux vêtements, pas pour notre nouveau

programme d'épargne, commente John Dale, vice-président aux Placements Mackenzie. Les messages incitant à la consommation sont omniprésents - difficile d'y résister.»

Quant à la question des revenus, quatre répondants sur dix prédisent que leur salaire stagnera, baissera ou n'augmentera pas de plus de 10% au cours des prochaines années.

Le passé sert peut-être de référence pour cette réflexion. De 1994 à 2004, l'inflation a bondi de 22,2% alors que le revenu des particuliers a monté de seulement 14,7%.

Des points d'interrogations se trouvent donc devant le pouvoir d'achat futur.

«À l'avenir, la différence entre les nantis et les démunis pourraient être en partie question d'écart entre ceux qui consomment et ceux qui ne consomment pas, poursuit M. Dale. Nous pouvons tous prendre des mesures dès aujourd'hui pour avoir ce que nous souhaitons à l'avenir en prenant notamment des décisions sensées en matière de dépenses et d'épargne.»

Des jeunes mieux informés ?

Confiants devant l'avenir, 92% des jeunes de 14 à 19 ans s'attendent à un train de vie aussi agréable que celui de leurs parents.

La consommation ayant fait sa place dans la vie des adolescents, 33% d'entre eux affirment que l'interaction sociale fait partie du portrait quand ils dépensent. Seulement 13% de l'ensemble des Canadiens tient le même discours.

Il ressort toutefois du sondage que les jeunes font leur premier budget plus tôt que leurs parents. Environ 20% des jeunes de 14 à 19 ans avaient 12 ans ou moins quand ils ont créé un budget. Comparativement, la moitié des répondants dans la quarantaine et plus a attendu d'avoir plus de 19 ans avant de faire ce premier pas.

L'explication peut se trouver dans une autre donnée de l'enquête menée par Décima. Environ 58% des ados affirment que leurs parents leur ont parlé d'argent alors qu'ils avaient 12 ans ou moins.

Fait intéressant, les Canadiens mettent la barre haute pour considérer une personne comme un «bien nanti». Ils estiment qu'il faut détenir un actif d'au moins 2,26 M$ en épargne, placements, et immobilier pour se considérer riche.

Le sondage auprès des Canadiens de 18 ans et plus a été mené du 26 au 30 octobre et l'échantillon est de 1000 personnes. La marge d'erreur est de 3,1%, 19 fois sur 20. Celui auprès des adolescents s'est déroulé en ligne du 27 octobre au 3 novembre avec 588 répondants.