Le groupe Baosteel, premier aciériste chinois, a assuré vendredi qu'il ne comptait pas renchérir pour la grande minière britannique Rio Tinto, nouveau propriétaire d'Alcan, qui tente actuellement de contrer une offre d'achat de sa concurrente australienne BHP Billiton.

Le groupe Baosteel, premier aciériste chinois, a assuré vendredi qu'il ne comptait pas renchérir pour la grande minière britannique Rio Tinto, nouveau propriétaire d'Alcan, qui tente actuellement de contrer une offre d'achat de sa concurrente australienne BHP Billiton.

Sur son site Internet, Baosteel confirme les propos attribués, jeudi, à la direction de Baosteel qui réfutait un article du quotidien 21st Century Business Herald.

Baosteel «ne dispose pas des moyens financiers pour mettre la main sur Rio Tinto», a souligné vendredi l'aciériste chinois.

Rio Tinto, établi à Londres, a déjà rejeté une offre évaluée à plus de 130 G$ US venant du conglomérat BHP Billiton, basé à Melbourne.

Ce refus a donné lieu à diverses spéculations au sujet d'une possible contre-offre venant de producteurs d'acier contrôlés par l'État chinois, avec à leur tête Baosteel, qui craignent qu'un éventuel mariage de deux des plus importants fournisseurs de minerai de fer au monde ait pour effet de réduire leur pouvoir de négociation relativement aux prix et à l'offre de la ressource.

Une telle entente permettrait au joueur né de celle-ci de prendre le contrôle du tiers des ventes mondiales de minerai de fer.

Jeudi, La Presse Canadienne rapportait les propos d'un analyste affirmant que le gouvernement chinois souhaitait plutôt consolider l'industrie de l'acier du pays.

Au terme d'une rencontre avec des responsables du groupe Baosteel et du gouvernement chinois, à Shanghai, Charles Bradford avait dit croire que les autorités chinoises souhaitaient très sérieusement consolider le secteur chinois de l'acier, qu'il a présenté comme étant le plus fragmenté au monde.