Les prix du pétrole évoluaient en baisse lundi, à l'ouverture du marché new-yorkais, demeurant néanmoins au-dessus des 70 dollars le baril, un seuil franchi la semaine dernière après des craintes sur l'approvisionnement en essence du marché américain.

Les prix du pétrole évoluaient en baisse lundi, à l'ouverture du marché new-yorkais, demeurant néanmoins au-dessus des 70 dollars le baril, un seuil franchi la semaine dernière après des craintes sur l'approvisionnement en essence du marché américain.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en août perdait 58 cents à 70,10 dollars vers 13H15 GMT.

Les cours du brut ont pris 1,54 dollar la semaine passée à New York. Cette hausse a principalement résulté de l'inquiétude soulevée par les chiffres hebdomadaires publiés par le département américain de l'Energie (DoE), qui faisaient état d'une baisse des stocks d'essence de 700.000 barils lors de la semaine achevée le 22 juin, et d'une chute des réserves de produits distillés (gazole et fioul de chauffage) de 2,3 millions de barils.

Les analystes ont depuis plusieurs semaines les yeux rivés sur les réserves d'essence, car les États-Unis sont en pleine saison des grands déplacements estivaux et donc de forte demande de carburant.

«Après le week-end, il y a probablement des prises de bénéfices», a avancé Eric Wittenauer d'AG Edwards.

«De plus, on devrait avoir aujourd'hui quelques estimations sur la publication hebdomadaire des réserves pétrolières, qui s'orienteraient vers une hausse des produits distillés et une amélioration de l'approvisionnement en essence», a estimé l'analyste.

Cette semaine, le rapport hebdomadaire du DoE sera publié jeudi à 10H30 (14H30 GMT) au lieu de mercredi, en raison de la fête nationale américaine le 4 juillet.

Les cours du pétrole restent par ailleurs soutenus par une série de facteurs comme l'instabilité au Nigeria, le contentieux entre l'Iran et l'Occident à propos du programme nucléaire de Téhéran ou les tensions et violences au Proche-Orient.

Les trois attentats manqués de Londres et de Glasgow ont relancé les craintes d'une «menace terroriste» en Grande-Bretagne et ont tendance à inquiéter le marché du pétrole, car tout signe d'instabilité géopolitique croissante peut être synonyme d'impact sur la production.

«Dans l'environnement actuel, la prime de risque (pour défaut de livraison, ndlr) est évidemment plus élevée et les prix (du brut) devraient augmenter en conséquence», a noté Phil Flynn, analyste d'Alaron Trading.