Annick Audet est en cheminement particulier à l'école du Triolet. Elle l'avoue, les matières académiques lui donnent du fil à retordre. Mais à travers le projet de mini-entreprise (la fabrication de porte-clés et de colliers en acrylique), elle a pris conscience de ses capacités et trouvé là une source d'encouragement pour ses études.

Annick Audet est en cheminement particulier à l'école du Triolet. Elle l'avoue, les matières académiques lui donnent du fil à retordre. Mais à travers le projet de mini-entreprise (la fabrication de porte-clés et de colliers en acrylique), elle a pris conscience de ses capacités et trouvé là une source d'encouragement pour ses études.

"Dans ce projet, nous avons travaillé l'acrylique. Nous le coupons, le sablons, le polissons. Nous nous occupons du budget, de la publicité, des ventes. Nous apprenons à travailler en équipe. C'est très formateur", a expliqué la jeune fille.

Hier, c'est avec fierté qu'elle a pu montrer ses produits au premier ministre, Jean Charest, et à tous les visiteurs du premier Salon de l'entrepreneuriat jeunesse de Sherbrooke, une initiative tenue dans le cadre de la Journée nationale de la culture entrepreneuriale. Ce salon a été possible grâce au Carrefour jeunesse-emploi de Sherbrooke et ses partenaires.

Annick Audet et ses partenaires, Andréanne Caron, Carles Bouchard et Francis Lafleur n'étaient pas tout seuls à accueillir les visiteurs de ce salon. Ils étaient au moins une cinquantaine à pouvoir leur expliquer la démarche qu'ils ont faite à l'intérieur de ces initiatives d'entrepreneurship, qui ont cours dans les écoles primaires et secondaires non seulement de la région mais de tout le Québec en fait.

Plus de 1000 jeunes

À Sherbrooke, a rapporté Joëlle Bouchard, agente de sensibilisation à l'entrepreneuriat jeunesse, au Carrefour jeunesse-emploi de Sherbrooke, ce sont plus de mille jeunes qui, en 2005-2006, ont expérimenté l'entrepreneuriat sous différentes facettes, à l'intérieur d'activités scolaires, dans une trentaine d'écoles primaires et secondaires du territoire.

Lors de la cérémonie haute en couleur précédant de salon, le président du Carrefour jeunesse-emploi de Sherbrooke, Sébastien Lussier, a mentionné que "le carrefour a à coeur le développement d'une culture entrepreneuriale forte et tient à encourager les jeunes à entreprendre des projets leur permettant de développer des habilités qui leur seront profitables tout au long de leur vie".

Paul-Arthur Fortier est considéré comme le père de l'entrepreneurship au Québec. Il est à l'origine de la Fondation de l'entrepreneurship. Hier, il prenait part à cette cérémonie. Il en a profité pour louanger Jean Charest en rappelant qu'il était "le seul parmi les douze premiers ministres que j'ai connus durant mes 45 ans de carrière, à saisir l'importance de l'entrepreneurship".

Jean Charest qui a mis sur pied le Défi de l'entrepreneuriat jeunesse, a rappelé que plus de 80 000 jeunes ont pu être sensibilisés à l'entrepreneuriat à travers ces projets dans les écoles primaires et secondaires du Québec depuis 2004.

Plusieurs témoignages de jeunes entrepreneurs ont également coloré l'événement. Parmi eux, Mélanie Gaulin et Charles Robert, respectivement une "ancienne" et un élève actuel de l'école Champlain. Mélanie qui fréquente maintenant le secondaire, a souligné que sa participation à un projet de mini-entreprise avait amélioré sa connaissance des mathématiques et sa capacité à travailler en équipe. Charles, lui, a expliqué qu'il avait notamment appris à "prendre le temps de faire les choses.

Pour le reste, dit-il, il faudra attendre. "Nous sommes encore au début du projet. J'ai encore beaucoup de choses à apprendre".