La chaîne américaine Starbucks s'est finalement retirée de la Cité interdite à Pékin, fermant un café controversé depuis son ouverture en 2000 dans ce symbole de la civilisation chinoise, a rapporté samedi la presse chinoise.

La chaîne américaine Starbucks s'est finalement retirée de la Cité interdite à Pékin, fermant un café controversé depuis son ouverture en 2000 dans ce symbole de la civilisation chinoise, a rapporté samedi la presse chinoise.

Le café a été fermé vendredi dans le cadre d'une réorganisation des enseignes privées présentes au sein de l'ancienne demeure des empereurs Ming et Qing (XIVe-XXe siècle), un musée visité l'année dernière par 8,76 millions de personnes, dont 1,6 million d'étrangers, ont indiqué Les Nouvelles de Pékin.

La direction du musée a proposé à Starbucks de continuer à opérer au sein d'un magasin proposant d'autres marques, mais la société américaine a refusé, selon le journal.

«La société a insisté sur le fait qu'elle souhaitait continuer à avoir son propre café indépendant», a déclaré Li Wenru, le vice-directeur de la Cité interdite.

Ni la direction de la Cité interdite ni Starbucks n'étaient joignables samedi.

La polémique n'a cessé d'accompagner l'enseigne ouverte par la chaîne américaine dans le lieu emblématique de la Chine. Pour se faire discret, Starbucks avait même enlevé il y a deux ans tout signe distinctif de son enseigne, qui était placé non loin du Palais de l'Harmonie suprême et sûrement l'un des plus petits magasins de son réseau chinois qui compte plus de 190 établissements établis dans une vingtaine de villes.

En janvier dernier, un célèbre présentateur de la télévision centrale (CCTV), Rui Chenggang, avait appelé Starbucks à quitter la Cité interdite, estimant que la café sapait «la solennité de la Cité interdite et (piétinait) la culture chinoise».

Sa prise de position, soutenue par des milliers d'internautes, avait donné lieu à la publication de pages entières sur la question dans la presse officielle.