Metronet Rail, le consortium dont fait partie Bombardier (T.BBD.B) et qui a été chargé de retaper le métro de Londres, a dit être «presque certain» qu'il demandera aux autorités réglementaires de résoudre un différend sur les coûts supplémentaires du projet.

Metronet Rail, le consortium dont fait partie Bombardier [[|ticker sym='T.BBD.B'|]] et qui a été chargé de retaper le métro de Londres, a dit être «presque certain» qu'il demandera aux autorités réglementaires de résoudre un différend sur les coûts supplémentaires du projet.

Metronet et les responsables du métro de Londres ne s'entendent pas sur qui doit payer au moins 1,48 milliard US en coûts supplémentaires pour reconstruire le réseau.

Ken Livingstone, maire de Londres, a soutenu que cette obligation incombe à la coentreprise Metronet et à ses cinq propriétaires. Pour sa part, Metronet argue que c'est son client, le métro de Londres, qui doit payer la note.

«Il semble presque certain que nous demanderons un examen particulier» par les autorités réglementaires, a précisé mardi Paul Emberley, un porte-parole de Metronet.

Le montant qui fait l'objet du différend a augmenté depuis qu'une autorité ferroviaire britannique a lancé une estimation de 750 millions de livres en novembre dernier, a indiqué M. Emberley. Il a refusé de fournir un chiffre actuel.

M. Livingstone, dont la société de transport de Londres exploite le métro (qu'on appelle le Tube dans la capitale britannique), estime que c'est l'inefficacité de Metronet, notamment son incapacité de respecter les délais quant à la rénovation des stations, qui est à l'origine des coûts supplémentaires.

Pour sa part, la compagnie affirme que les coûts reflètent le travail qu'elle a effectué au nom du métro, travail qui n'apparaissait pas au contrat.

Metronet prendra une décision finale au cours des prochaines semaines quant à savoir s'il demandera l'intervention des autorités réglementaires après avoir approché le métro de Londres une nouvelle fois pour régler le différend par la voie de négociations, a dit M. Emberley. M. Livingstone a déjà signifié son refus de négocier.

Lundi, le métro de Londres invitait de nouveau Metronet à demander un examen du cas.

Projet de cinq ans

Le travail de Metronet s'inscrit dans un projet de cinq années, de 10 milliards de livres, pour améliorer et agrandir le métro de Londres vieux de 144 ans. La compagnie dispose d'un contrat de 30 ans pour améliorer cette infrastructure.

Les propriétaires de Metronet sont Bombardier, WS Atkins, Balfour Beatty, Électricité de France et le service public Thames Water.

«Nous nous concentrons présentement sur les obligations que nous devons remplir en vertu du contrat qui lie Metronet au métro de Londres, dit David Slack, porte-parole de Bombardier Transport. Metronet et le métro de Londres négocient la répartition des coûts supplémentaires. Metronet peut décider de soumettre l'affaire à un arbitre. Entre-temps, nous continuons à livrer les wagons et les autres services qui sont prévus au contrat.»