Le gouvernement fédéral a annoncé lundi une nouvelle politique sur le transport aérien international devant "créer des possibilités pour les voyageurs, les entreprises et l'industrie du transport aérien".

Le gouvernement fédéral a annoncé lundi une nouvelle politique sur le transport aérien international devant "créer des possibilités pour les voyageurs, les entreprises et l'industrie du transport aérien".

Baptisée "Ciel bleu", cette politique doit favoriser la création de nouveaux marchés et services ainsi qu'une concurrence accrue.

"Pour les voyageurs, cela se traduira par un plus grand choix en termes de destinations, de vols et d'itinéraires", a affirmé Lawrence Cannon, ministre des Transports, de l'Infrastructure et des Collectivités, à l'Aéroport international Pearson de Toronto, en soulignant que cette nouvelle politique reflétait l'évolution du marché mondial de l'aviation.

Selon le ministre, l'approche antérieure du Canada consistait à réduire graduellement les restrictions dans les accords de services aériens.

En vertu de la nouvelle politique, la poursuite active de négociations d'accords de type "ciel ouvert" sera favorisée, "dans les cas où une telle approche jouerait à l'avantage global du Canada", a-t-il indiqué.

En vertu des ententes qui seront signées, les appareils de sociétés aériennes étrangères pourront prendre des passagers au Canada puis voler vers d'autres destinations au pays.

De leur côté, les lignes aériennes canadiennes auront accès aux aéroports de ces sociétés avant de poursuivre leur route ailleurs.

Actuellement, le Canada ne compte que deux ententes de ce type, soit avec les Etats-Unis et la Grande-Bretagne.

A titre de comparaison, les Etats-Unis en comptent 77, l'Australie, trois, le Chili, sept, la Nouvelle-Zélande, dix, et Singapour, neuf. L'Union européenne ne dispose pour le moment d'aucune politique de "ciel ouvert".

L'industrie canadienne du transport aérien, incluant Air Canada, s'était prononcée en faveur d'une libéralisation accrue.

Dans un communiqué transmis en fin de journée lundi, la compagnie s'est réjouie de l'annonce. "Air Canada peut faire concurrence avec quel que transporteur que ce soit et souhaite vivement pouvoir le faire", a déclaré le chef des affaires commerciales de la société, Sean Menke.

La société souhaite toutefois que le gouvernement fédéral abaisse ses frais d'aéroport afin de lui permettre de compétitionner sur un pied d'égalité avec ses rivales américaines.

A la Bourse de Toronto, lundi, le cours de l'action d'Air Canada a clôturé en baisse de 7,97 pour cent, ou 1,54 $, à 17,78 $, tandis que celui de l'action de la société mère du transporteur, Gestion ACE Aviation, a terminé la journée en recul de 0,15 $ (0,40 pour cent), à 37,25 $.

Par ailleurs, l'action de WestJet s'échangeait contre 13,77 $, en baisse de 0,11 $, ou 0,79 pour cent.