BioMérieux, leader mondial du diagnostic in vitro, poursuit sa réorganisation avec l'arrivée d'un nouveau directeur de la recherche pour succéder à Christophe Mérieux, décédé en juillet, tout en affichant sa volonté de réaliser des acquisitions en se recentrant sur son coeur de métier.

BioMérieux, leader mondial du diagnostic in vitro, poursuit sa réorganisation avec l'arrivée d'un nouveau directeur de la recherche pour succéder à Christophe Mérieux, décédé en juillet, tout en affichant sa volonté de réaliser des acquisitions en se recentrant sur son coeur de métier.

"Nous sommes à un moment où l'entreprise a subi d'énormes chocs", a déclaré lundi le président de la société, Alain Mérieux, lors de la présentation des résultats semestriels.

"Nous sommes dans une période de transition", a-t-il ajouté en assurant que la "famille maintient sa position dans la société et fera tout pour qu'elle se développe comme le souhaitait Christophe. C'est un point très clair qui n'est pas à discuter", a estimé M. Mérieux.

Christophe Mérieux, un de ses fils, est décédé le 14 juillet à l'âge de 39 ans après un malaise cardiaque. Une disparition qui a remis en cause la succession d'Alain Mérieux, 68 ans. Directeur de la recherche et du développement, Christophe Mérieux était son dauphin désigné.

Alain Mérieux n'a pas évoqué cette question lundi, mais certains observateurs jugent qu'à terme, le benjamin de la famille, Alexandre, 32 ans, membre du conseil d'administration, pourrait être son successeur.

Face à ces incertitudes, BioMérieux se veut rassurant: la continuité de la stratégie est assurée, martèlent ses dirigeants.

Le laboratoire a d'abord annoncé la nomination lundi du docteur Peter Kaspar, responsable de l'unité biologie moléculaire, au poste de Christophe Mérieux. M. Kaspar "avait été coopté par Christophe il y a un an et demi", a expliqué Alain Mérieux.

Continuité également avec l'arrivée en janvier 2007 de Stéphane Bancel, directeur délégué, au poste de directeur général.

M. Bancel proposera fin octobre la nouvelle organisation de la direction du groupe, ainsi qu'une stratégie axée autour des priorités déjà existantes, à savoir une politique d'acquisitions et un recentrage vers le coeur de métier (diagnostic des maladies infectieuses, du cancer et des pathologies cardiaques).

BioMérieux "reste actif et le sera de plus en plus dans le domaine des partenariats et des acquisitions", a souligné M. Mérieux.

BioMérieux vient de racheter l'américain Bacterial Barcodes, spécialisé dans le génotypage bactérien automatisé, qui permet notamment de tracer des infections nosocomiales.

Au premier semestre, la société était entrée à hauteur de 15% dans le capital de l'américain ReLIA Diagnostic Systems (développement de tests), avant de signer un partenariat avec l'allemand Profos (biotechnologie).

Avec cette politique, BioMérieux a déjà créé "une dynamique supérieure à la croissance du marché", s'est félicité le vice-président exécutif, Benoît Adelus, évoquant la croissance de 8,7% du chiffre d'affaires au premier semestre, à 516,4 millions d'euros.

Parallèlement, le laboratoire a cédé en mai sa gamme de produits hémostase (analyse du sang) au britannique Trinity Biotech, pour quelque 60 millions de dollars (environ 47 millions d'euros), ce qui a dopé le bénéfice net semestriel (+41,1% à 55,1 millions d'euros).

Lundi à 16H30 (14H30 GMT), le titre BioMérieux prenait 3,90% à 49,30 euros à la Bourse de Paris, dans un marché stable.

BIOMERIEUX

ggy/jlb/ide