Le ministère russe des Ressources naturelles a averti lundi qu'il pourrait retirer leurs licences d'exploitation à des majors étrangères sur trois projets en Russie, Sakhaline 2 de Shell, Sakhaline 1 d'ExxonMobil et Khariaga de Total.

Le ministère russe des Ressources naturelles a averti lundi qu'il pourrait retirer leurs licences d'exploitation à des majors étrangères sur trois projets en Russie, Sakhaline 2 de Shell, Sakhaline 1 d'ExxonMobil et Khariaga de Total.

Cette mesure pourrait toucher "trois projets exploités dans le cadre d'accords de partage de production avec l'Etat", a dit un haut-responsable du ministère, Sergueï Fedorov, à l'agence d'information pétrolière Interfax-ANI.

Ces trois projets sont Sakhaline 2, exploité par le groupe anglo-néerlandais Royal Dutch Shell, Sakhaline 1 conduit par l'américain ExxonMobil et Khariaga développé par le français Total.

"En cas de violations dans la réalisation des projets techniques d'exploitation (...), le ministère estime possible d'annuler avant terme les licences pour l'exploitation des gisements", a affirmé M. Fedorov.

Le ministère, interrogé par l'AFP, n'était pas en mesure de commenter.

"Actuellement, aucun des trois projets exploités dans le cadre d'accords de partage de production avec l'Etat ne respecte ses projets techniques", a accusé M. Fedorov, soulignant que "l'existence d'un accord de partage de production n'empêche pas la possibilité de retirer la licence".

Les compagnies étrangères peuvent contester en justice ce retrait, mais "seulement dans un tribunal russe", car il s'agit d'une "violation de la loi russe sur l'exploitation des ressources", a encore dit le responsable.

Le ministère des Ressources naturelles a déjà contesté en justice les résultats d'une expertise écologique du projet Sakhaline 2. Cette plainte doit être examinée par un tribunal de Moscou le 21 septembre.

Le service de contrôle de l'environnement du ministère a par ailleurs lancé le 6 septembre des vérifications du projet Sakhaline 1, consortium détenu à 30% par ExxonMobil mais également à 30% par un consortium japonais comportant les maisons de commerce Itochu et Marubeni, la société publique Japan National Oil Corp. et sa filiale Japan Petroleum Exploration Co.

Celui de Sakhaline 2 est détenu à 55% par Shell, 25% et 20% respectivement par les sociétés japonaises de négoce Mitsui et Mitsubishi.

Le ministère russe avait aussi annoncé fin juin l'ouverture d'une procédure administrative contre Total, pouvant se traduire par des revendications financières, lui reprochant sa mauvaise gestion de Khariaga (Grand Nord).

Total contrôle 50% de Khariaga, le norvégien Hydro 40% et la compagnie pétrolière de la région des Nenets 10%.

EXXONMOBIL

TOTAL

ITOCHU

MARUBENI

ROYAL DUTCH SHELL

vvl/dth/vm