Innotech Aviation entreprendra d'ici quelques semaines la construction d'un nouveau hangar à l'aéroport Trudeau pour abriter un atelier de peinture.

Innotech Aviation entreprendra d'ici quelques semaines la construction d'un nouveau hangar à l'aéroport Trudeau pour abriter un atelier de peinture.

Avec cet investissement de 10 millions de dollars, Innotech créera une cinquantaine d'emplois de peintres.

«Cet atelier de peinture est une importante stratégie pour nous, a déclaré le vice-président et chef de l'exploitation d'Innotech-Execaire, Kirk Rowe, rencontré hier dans le sobre et élégant stand de l'entreprise dans le cadre du congrès annuel de la National Business Aviation Association (NBAA). Nous pouvions offrir des services d'ingénierie, d'avionique, de finition intérieure et de maintenance d'avions, mais pas de services de peinture. Nous devions aller en sous-traitance en Ontario ou aux États-Unis.»

Il a affirmé qu'Innotech pourra aller chercher de nouveaux clients parce qu'elle sera en mesure d'offrir une gamme plus étendue de services.

L'addition de l'atelier de peinture pourra donc créer des emplois dans les autres divisions d'Innotech. En attendant, l'entreprise se mettra à la recherche de peintres.

«C'est la première chose que nous ferons en revenant à Montréal, a déclaré M. Rowe. La peinture dans le domaine de l'aéronautique est quelque chose de très complexe. Nous devrons parler avec les écoles qui offrent des programmes en aéronautique.»

Innotech-Execaire compte déjà 900 employés au Canada, dont un peu plus de 600 au Québec. La plupart sont à Montréal, mais une soixantaine d'employés oeuvrent à Saint-Marie de Beauce dans un atelier de fabrication de meubles et de cabinets destinés aux avions d'affaires.

«Cet atelier est un success story, compte tenu des difficultés que traverse l'industrie du meuble», a lancé M. Rowe.

Un peu plus loin dans l'immense hall d'exposition de la NBAA, la petite entreprise québécoise Air Data s'est installée dans un modeste stand avec ses deux produits vedettes, un système de filtration d'air, le Système de bio-protection JETAIR et l'humidificateur de cabine Humispace JETAIR.

Le premier ressemble à une petite boîte grise de la taille d'un aspirateur, le second à une petite boîte beige. Le président d'Air Data, Jean-Pierre Lepage, fonde cependant de grands espoirs sur les deux instruments.

L'humidificateur est déjà certifié pour un bon nombre d'appareils, comme le Challenger 604 de Bombardier et les versions corporatives d'appareils d'Airbus et de Bombardier. Et Bombardier installe présentement le système de bio-protection sur un Global Express en vue d'une certification d'ici 45 jours.

Pour M. Lepage, il est essentiel de participer au congrès de la NBAA.

«C'est une vitrine, ça permet de sensibiliser les clients, de parler à nos partenaires», a-t-il affirmé.

Il a notamment indiqué qu'au cours du congrès, un représentant de la division des avions d'affaires de Boeing avait démontré un intérêt au sujet du système de bio-protection.

Pour une petite entreprise de 35 employés, la location d'un espace d'exposition représente quand même un investissement important.

Mais c'est un investissement nécessaire et payant, a fait valoir Roberto Tonna, directeur du marketing et des ventes de Mecaer America, filiale lavalloise d'une centaine d'employés de Mecaer, elle-même une entreprise italienne de petite taille.

Mecaer a dû débourser de 13 000 à 14 000 $ US pour son espace, un peu plus grand que celui d'Air Data.

Et une fois l'espace loué, il faut encore l'aménager. Mecaer a évidemment fait appel au design italien, avec des fauteuils bleus au dossier élancé placés au centre d'un grand cylindre bleu translucide.

Mecaer America fabrique présentement des trains d'atterrissage pour des hélicoptères de Bell et d'Agusta et pour le biréacteur très léger Eclipse 500.

Elle espère annoncer d'ici quelques mois des ententes avec deux autres manufacturiers de biréacteurs très légers et un manufacturier de turbopropulseurs.