Pierre-Étienne Simard ne perd pas de temps. Le président de la Jeune Chambre de commerce de Montréal n'est en poste que depuis quelques jours mais il veut déjà participer au débat sur l'avenir du Québec relancé la semaine dernière par l'homme d'affaires Jacques Ménard.

Pierre-Étienne Simard ne perd pas de temps. Le président de la Jeune Chambre de commerce de Montréal n'est en poste que depuis quelques jours mais il veut déjà participer au débat sur l'avenir du Québec relancé la semaine dernière par l'homme d'affaires Jacques Ménard.

«M. Ménard veut passer le flambeau aux jeunes gens d'affaires, qui sont prêts à contribuer et à porter le ballon. Il faut s'attaquer au problème de la productivité économique. Le Québec a besoin d'un plan de restructuration complet, pas seulement de parler de différents thèmes comme la santé et l'éducation», dit l'avocat spécialisé en fusions et acquisitions chez Fasken Martineau, qui a rencontré le président de BMO Groupe Financier au Québec la semaine dernière.

Au cours de son mandat d'un an, le nouveau président de la Jeune Chambre entend être de tous les débats touchant la région montréalaise.

«Je veux faire connaître davantage la Jeune Chambre», dit-il. Outre l'accroissement de la productivité, M. Simard veut aborder des thèmes comme l'éducation, la conciliation travail-famille, la santé et le développement durable.

En janvier dernier, la Jeune Chambre s'est d'ailleurs prononcée en faveur du protocole de Kyoto.

En éducation, la Jeune Chambre applaudit la décision du gouvernement Charest de hausser les droits de scolarité. Son nouveau président entend aussi en demander davantage au secteur privé.

«À une certaine époque, il y avait une campagne de peur sur la présence des entreprises à l'université, dit-il. On disait qu'elles allaient décider du contenu des cours. Les entreprises pourraient mieux encadrer les étudiants pour qu'il y ait moins de disparité entre le milieu universitaire et le monde du travail. Elles doivent s'impliquer davantage, que ce soit en commanditant des locaux ou en participant à des campagnes de financement, car ce sont elles qui bénéficient des connaissances des diplômés.»

Pierre-Étienne Simard, 28 ans, a été élu par acclamation comme président du plus grand réseau de jeunes gens d'affaires de l'Amérique du Nord, qui compte 1400 membres. Il est entré en fonction le 1er juin dernier.

Il n'est pas étranger aux débats publics: il a été coordonnateur aux finances de la Commission-Jeunesse du Parti libéral du Québec.