Le vice-président de Bombardier, Todd Young, a présenté vendredi matin des excuses à la japonaise en se prosternant au ministère nippon des Transports, après l'atterrissage sur le nez mardi d'un appareil de sa fabrication dans le sud de l'Archipel.

Le vice-président de Bombardier, Todd Young, a présenté vendredi matin des excuses à la japonaise en se prosternant au ministère nippon des Transports, après l'atterrissage sur le nez mardi d'un appareil de sa fabrication dans le sud de l'Archipel.

«Laissez-moi présenter nos sincères regrets et excuses à toutes les personnes concernées», a déclaré M. Young en s'inclinant devant les journalistes, dans la plus pure tradition nippone, après un entretien avec des responsables du ministère des Transports à Tokyo.

Mardi matin, un Bombardier DHC-8 (maintenant appelé Q400) de la compagnie aérienne japonaise All Nippon Airways avec 60 personnes à bord a été forcé de se poser sur les roues arrière parce que son train d'atterrissage avant refusait de se déployer.

L'appareil, qui avait décollé de l'aéroport d'Osaka, a atterri après avoir tourné au-dessus de l'aéroport de Kochi, dans le sud du Japon, pendant près de deux heures sans réussir à sortir son train avant.

Des étincelles ont jailli au bas du fuselage qui touchait le sol quand l'avion a freiné pour s'arrêter, mais l'incendie a été évité. Personne n'a été blessé.

En réaction à cet incident, qui s'ajoutait à d'autres impliquant des appareils de Bombardier survenus ces dernières années, All Nippon Airways a décidé de clouer au sol tous ses avions du constructeur canadien le temps de les inspecter.

Le ministère japonais des Transports avait en même temps décrété l'ordre d'inspecter d'urgence les 36 Bombardier DHC-8 en service au Japon.

Deux jours après l'incident, soit jeudi, All Nippon Airways a remis ses Bombardier en service, disant avoir inspecté tous les appareils visés et jugeant qu'ils étaient aptes à voler.

Un boulon manquant

Mercredi, le ministère des Transports a révélé que le train d'atterrissage ne s'était pas déployé en raison d'un boulon manquant.

Vendredi, devant les journalistes, M. Young n'a pas voulu préciser si le boulon manquant était dû à un problème de fabrication ou à un problème d'entretien.

Bombardier a offert sa coopération aux enquêtes du ministère et de la compagnie aérienne, s'abstenant de commenter davantage d'ici à ce que des rapports officiels soient complétés.