Le baril de pétrole a battu un record mercredi à plus de 98 $ US, une flambée attisée par des anticipations de baisse des stocks américains, la faiblesse du dollar et la réticence apparente de l'Organisation des pays exportateurs de pétrolel (OPEP) à augmenter son offre de brut.

Le baril de pétrole a battu un record mercredi à plus de 98 $ US, une flambée attisée par des anticipations de baisse des stocks américains, la faiblesse du dollar et la réticence apparente de l'Organisation des pays exportateurs de pétrolel (OPEP) à augmenter son offre de brut.

Le baril de brut léger pour livraison en décembre a atteint en cours de séance 98,62 $ US sur le New York Mercantile Exchange (NYMEX), un record. Il s'est toutefois replié par la suite sous les 96 $ US.

À Londres, le baril de Brent gagnait 1,36 $ US, à 94,62 $ US, soutenu par le mauvais temps qui a contraint à la fermeture plusieurs plate-formes en mer du Nord.

Selon les chiffres du département américain de l'Énergie publiés hier, les stocks de pétrole américains ont diminué de 0,8 million de barils, à 311,9 millions de barils au total, au cours de la semaine s'étant achevée le 2 novembre.

À la même date, les statistiques indiquent également une baisse de 0,8 million de barils des stocks d'essence, à 194,3 millions de barils.

Les analystes continuent à s'inquiéter d'une possible insuffisance de l'offre face à la hausse attendue de la demande dans l'hémisphère nord cet hiver. L'attaque lundi d'un oléoduc au Yémen a également ajouté aux inquiétudes.

«Le marché du pétrole reste orienté à la hausse (...) il y a une tendance globale à la hausse vers le niveau des 100$US le baril», souligne Victor Shum, analyste en énergie du cabinet Purvin and Gertz à Singapour.

La flambée du baril a été alimentée par les prévisions de baisse des stocks de pétrole américains, confirmées par les chiffres du département de l'Énergie. Mardi, les autorités américains avaient annoncé que les stocks dans les pays de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) devraient chuter cet hiver, terminant l'année à leur plus bas niveau depuis janvier 2005.

De son côté, l'analyste Christoph Schmidt, de la société N.M. Fleishhacker, impute la responsabilité de la flambée «à la hausse de la demande dans des pays comme la Chine et l'Inde».

La faiblesse du dollar, qui a atteint un nouveau creux record face à l'euro mercredi, tire également les prix du brut vers le haut.

L'OPEP, qui assure 40% de l'offre mondiale, ne semble pas disposée à augmenter de nouveau sa production.