Le nombre de propriétaires ayant reçu un avis de saisie de leurs biens hypothéqués a atteint un record au printemps, conséquence directe de la crise des prêts immobiliers à risque.

Le nombre de propriétaires ayant reçu un avis de saisie de leurs biens hypothéqués a atteint un record au printemps, conséquence directe de la crise des prêts immobiliers à risque.

D'après la Fédération du crédit immobilier américain, 0,65% des détenteurs de crédits immobiliers étaient engagés dans un processus de saisie de leurs biens entre avril et juin, un troisième record consécutif.

Le taux de défaut de paiement, qui permet de définir combien de personnes sont en retard dans le paiement de leurs intérêts mais ne sont pas encore engagées dans un processus de saisie, a aussi fortement augmenté au printemps : 5,12% des prêts sont aujourd'hui concernés, une augmentation de près des trois quarts par rapport à l'an dernier à la même époque.

Selon Doug Duncan, économiste en chef de la Fédération du crédit immobilier, cette détérioration s'explique par deux facteurs : de nombreuses licenciements dans les États du centre-ouest et du nord des États-Unis (Ohio, Michigan et Indiana), notamment dans le secteur automobile, et l'effondrement des marchés immobiliers auparavant en plein essor en Californie, Floride, Nevada et Arizona.

Les inquiétudes grandissent aussi au sujet de deux millions de foyers américains qui pourraient être à terme incapables de rembourser leurs emprunts. Ces ménages ont emprunté à taux révisable et verront leurs mensualités augmenter fortement -doubler ou tripler dans certains cas - d'ici à la fin 2008.

La Réserve fédérale américaine et d'autres institutions fédérales ont demandé mardi aux entreprises qui accordent des prêts immobiliers de collaborer avec les emprunteurs pour limiter les risques de non-paiement.

George W. Bush avait annoncé la semaine dernière que son gouvernement ferait des propositions pour prévenir les faillites des particuliers et répondre aux attaques des démocrates qui lui reprochent d'avoir réagi trop lentement à la crise que traverse le secteur des prêts immobiliers aux États-Unis.

Ces dernières semaines, la situation du crédit immobilier américain a déjà provoqué une crise sur les marchés financiers internationaux, alors que les défaillances se multiplient sur le marché des prêts immobiliers à risque.