R: Oh, 90 % de mes trucs commencent toujours assez rudement. Je ne me fais jamais inviter au conseil, il faut que j'exige une représentation et il faut parfois menacer de convoquer une réunion des actionnaires. Mais le plus souvent, ça s'arrange après. On veut aider.

Né en Syrie de parents arméniens, George Armoyan - grand patron de Clarke [[|ticker sym='T.CKI'|]] - a grandi à Boston. Mais ses racines sont à Halifax, où il a étudié le génie civil.

Q: Votre début avec Bikini Village est assez rude.

R: Oh, 90 % de mes trucs commencent toujours assez rudement. Je ne me fais jamais inviter au conseil, il faut que j'exige une représentation et il faut parfois menacer de convoquer une réunion des actionnaires. Mais le plus souvent, ça s'arrange après. On veut aider.

Q: Que recherchez-vous dans un investissement?

R: Des firmes en détresse, mais pas seulement ça. Elles peuvent être temporairement en disgrâce aux yeux du marché, ou aux prises dans le bas d'un cycle économique.

D'autres firmes sont handicapées par un mauvais alignement entre la direction et les actionnaires. On n'investit pas dans les firmes chères. Il faut qu'on y voit de la valeur cachée, qu'on puisse ajouter de l'efficacité et créer de la valeur pour les actionnaires. On prend en bas de 20 % et on s'implique.

Q: Les dirigeants de ces firmes ne vous trouvent pas reposant...

R: Oh, on m'a déjà décrit comme: «agressif», «enfant de chienne», «il sait comment faire de l'argent», «wheeler-dealer», et bien d'autres aussi. Mais j'ai la couenne dure et ça ne me dérange pas.

Ce qui me touche, par contre, ce sont les lettres et appels de remerciements que je reçois assez souvent de petits actionnaires qui nous suivent dans des firmes. De plus en plus, maintenant, il y a aussi des institutionnels qui nous suivent.

Q: Quel est votre plus gros investissement?

R: Versacold, le deuxième exploitant mondial d'entrepôts frigorifiques. On a 75 ou 80 millions là-dedans.

Q: Quel est votre plus petit investissement?

R: Bikini Village, à peu près 2,5 millions. Mais j'obtiens plus de publicité avec les bikinis qu'avec mes gros investissements, ce qui me porte à croire que le sexe vend encore, je suppose. Je pense qu'on peut aider cette firme à croître jusqu'à la prochaine étape, j'adorerais être le prochain Le Château, ou le prochain La Senza.

Q: Quels sont vos autres intérêts au Québec?

R: On a 20 % des meubles Shermag. Océanex, la ligne maritime. On est dans Meubles Amisco, dans Granby Industries (réservoirs à mazout). On gère le traversier entre Rivière-du-Loup et Saint-Siméon.

À l'origine, Clarke a été lancée au Québec, en 1826, et on a encore des installations importantes ici. Mais ma connexion québécoise préférée est ma femme (Sime Ounanian), qui est née et a grandi à Ahuntsic.