Goodyear Tire & Rubber Co. (GT) a perdu plus de 350 M$ US durant la grève de trois mois de quelque 14 000 de ses syndiqués, a indiqué mardi le troisième plus important fabricant de pneus au monde.

Goodyear Tire & Rubber Co. [[|ticker sym='GT'|]] a perdu plus de 350 M$ US durant la grève de trois mois de quelque 14 000 de ses syndiqués, a indiqué mardi le troisième plus important fabricant de pneus au monde.

Au cours d'une conférence téléphonique avec des investisseurs et des journalistes, le chef de la direction financière, Richard Kramer, a précisé que la grève du syndicat des Métallurgistes unis d'Amérique qui a touché 12 usines dans 10 États américains et au Canada a privé la compagnie de 30 à 35 M$ US par semaine, par le biais d'une baisse de la production et de pertes de ventes.

Avec une durée de 12 semaines, cette grève pourrait avoir coûté à la compagnie jusqu'à 420 M$ US.

La plus grande partie de la perte sera absorbée au quatrième trimestre qui s'est terminé le 31 décembre dernier, a indiqué M. Kramer, en ajoutant que les impacts continueront d'être ressentis pendant la première moitié de 2007.

Les analystes sondés par la firme Thomson Financial prédisent, en moyenne, que Goodyear affichera une perte de 0,40 $ US par action au quatrième trimestre et une baisse de 35 % de ses profits pour l'ensemble de l'exercice.

La grève qui avait commencé le 5 octobre a pris fin la semaine dernière après que les syndiqués eurent approuvé dans une large proportion une nouvelle convention collective de trois ans.

L'entente prévoit notamment la fermeture d'ici la fin de 2007 de l'usine de pneus de Goodyear à Tyler, au Texas, avec des forfaits de départ pour les 1100 employés qui y travaillent, de même que l'établissement d'une caisse de santé de 1 G$ US à l'intention des retraités.

Goodyear a également fait parler d'elle au Québec en annonçant la semaine qu'elle cesserait la production de pneus à son usine de Salaberry-de-Valleyfield, en Montérégie, pour la remplacer par un centre de fabrication de caoutchouc.

La décision devrait entraîner la perte d'environ 800 emplois.

L'usine actuelle donne du travail à environ 1000 personnes, alors que le centre projeté n'aura recours à environ 200 travailleurs.