Les travaux de construction par la société Nichromet d'une usine-pilote d'extraction de nickel des résidus d'amiante sur le terrain de l'ancienne mine British Canadian de Thetford Mines devraient être complétés ce printemps, première étape vers un projet de 100 millions $ qui pourrait créer plus de 200 emplois.

Les travaux de construction par la société Nichromet d'une usine-pilote d'extraction de nickel des résidus d'amiante sur le terrain de l'ancienne mine British Canadian de Thetford Mines devraient être complétés ce printemps, première étape vers un projet de 100 millions $ qui pourrait créer plus de 200 emplois.

"La phase de pilotage débutera ce printemps avec cette usine qui traitera une tonne de minerai à l'heure et les résultats de la démarche seront connus et analysés par une firme d'ingénierie indépendante à l'automne", explique Jean-Marc Lalancette, vice-président à la recherche et au développement chez Nichromet.

C'est par la suite que la société décidera si elle va de l'avant avec la construction d'une usine industrielle de démonstration, qui pourra traiter 50 tonnes de minerai à l'heure.

Cette usine serait construite sur le terrain de l'une des huit mines et anciennes mines d'amiante de la société minière LAB Chrysotile, qui est partenaire du projet.

"Par la suite, une méga-usine de 100 millions $ qui créerait 300 emplois pourrait être construite, ou on pourrait voir la construction d'une multiplicité de petites usines de nickel comme il y avait autrefois plusieurs moulins pour extraire l'amiante dans la région de Thetford", explique M. Lalancette.

Le prix du nickel, qui est passé de 1,50 $ à 16 $ la livre en quatre ans, rend le projet encore plus attrayant, selon M. Lalancette, puisque l'on compte dans la région de Thetford Mines plus de 750 millions de tonnes de résidus d'amiante d'une teneur de 0,25 % en nickel.

"Avec le développement de pays comme l'Inde et la Chine, qui ont un indice de développement de 10 % à 15 %, la demande de nickel, qui est une composante de l'acier inoxydable, est à la hausse. Cette situation florissante pour les métaux devrait se maintenir pendant plusieurs années", poursuit Jean-Marc Lalancette.

Le procédé breveté développé par Nichromet permet d'extraire en même temps le chlorure de magnésium, qui peut être vendu pour le déglaçage des routes, et l'oxyde de magnésium, utilisé dans l'industrie des produits réfractaires, des résidus miniers, dont la teneur en magnésium varie entre 25 % et 30 %.