Le relationniste Jean Brouillard passe aux actes. Sa conjointe, son entreprise et lui-même intentent une poursuite de 700 000 $ contre André Arthur, Martin Paquet et Patrice Demers, en tant que propriétaire de la station de radio CKNU.

Le relationniste Jean Brouillard passe aux actes. Sa conjointe, son entreprise et lui-même intentent une poursuite de 700 000 $ contre André Arthur, Martin Paquet et Patrice Demers, en tant que propriétaire de la station de radio CKNU.

Les faits mis en cause par le demandeur remontent à l'époque où Arthur et Paquet ont laissé entendre que Brouillard s'était parjuré au procès de Robert Gillet. Il avait alors confirmé que ce dernier se trouvait à une fête donnée chez lui, le soir où une plaignante dans son dossier disait avoir été agressée sexuellement, en novembre 2002. Et lorsqu'en octobre 2005, on a appris que les policiers avaient recommandé de clore le dossier parce qu'ils ne pouvaient pas détruire l'alibi de Gillet, Arthur a repris ses insinuations et ses attaques contre Brouillard, rappelle celui-ci dans sa requête déposée en Cour supérieure.

Les défendeurs, peut-on y lire, ont démontré une intention manifeste de nuire à la réputation de Brouillard ainsi qu'aux affaires de sa firme de communications. Durant la même période, allègue-t-on, l'animateur devenu député fédéral par la suite a même pris soin de nommer en ondes les clients du demandeur en soulignant qu'ils acceptaient de faire affaire avec un individu sous enquête pour des crimes très graves.

Tant Jean Brouillard que Marick Brisson, sa conjointe, qui avait elle aussi confirmé l'alibi de Gillet, disent avoir été affectés par les propos d'Arthur et de Paquet, décrit dans la poursuite comme "un ex-policier faisant office de journaliste à CKNU". Quant à Arthur, on décrit son style d'animation comme empreint de démagogie, de sophisme et de diffamation. "Pour cultiver l'adulation de son auditoire, est-il écrit dans la requête, Arthur s'improvisait un rôle de justicier et de gardien de la vertu, et s'acharnait à détruire la réputation de toute personne qu'il ciblait."

Auprès du public, les propos de l'animateur et du journaliste auraient été dévastateurs pour les demandeurs. Aussi réclament-ils 600 000 $ en dommages compensatoires, plus 100 000 $ en dommages punitifs à cause de la gravité et de la répétition des fautes reprochées.

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