Le nouveau président d'Airbus, le français Louis Gallois, va se rendre en visite jeudi à l'usine de Hambourg (nord) du constructeur européen, a annoncé mercredi le patron d'Airbus Allemagne à l'agence de presse allemande DPA.

Le nouveau président d'Airbus, le français Louis Gallois, va se rendre en visite jeudi à l'usine de Hambourg (nord) du constructeur européen, a annoncé mercredi le patron d'Airbus Allemagne à l'agence de presse allemande DPA.

"Il ne s'agit pas de discussions de crise, mais d'une visite d'entrée en fonction", a précisé Gerhard Puttfarcken à l'agence.

Les deux hommes devraient débuter leur réunion, qui vise avant tout "à faire connaissance" vers midi, et devraient dans la foulée tenir un point presse, a précisé à l'AFP un porte-parole de Airbus Allemagne.

Le site de Hambourg a souvent été montré du doigt, les déboires du programme d'avion géant A380, responsable de la grave crise traversée par Airbus, provenant essentiellement de l'installation des câblages assurée par les salariés de la ville hanséatique. Il s'agit du plus grand site d'Airbus en Allemagne, avec plus de 10.000 salariés.

Le patron d'Airbus Allemagne a de nouveau démenti des informations du quotidien populaire Bild, selon lesquelles l'avionneur voudrait céder cinq usines allemandes dans le cadre de son plan de redressement à venir. "C'est dénué de tout fondement, c'est faux", a-t-il insisté, ajoutant qu'aucune décision n'avait été prise en ce sens.

Selon le journal, qui cite des sources bien informées, les sites devraient être cédés le plus rapidement possible à des investisseurs. Ils continueraient à être fournisseurs d'Airbus, mais les quelque 6.600 salariés concernés seraient soumis à des conditions salariales moins avantageuses qu'actuellement. Les sites concernés sont basés en Basse-Saxe (Nord) à Nordenham (environ 2.200 salariés), Stade (1.600), Varel (1.300) et Buxtehude (400) ainsi que à Laupheim dans le Bade-Wurtemberg (1.100), a expliqué le quotidien.

M. Gallois avait assuré mardi que le plan de restructuration d'Airbus, "inévitablement rigoureux", serait mis en oeuvre dans "le dialogue et l'équilibre".

Le ministre allemand de l'Economie Michael Glos a quant à lui prévenu mercredi que Berlin serait très attentif à une répartition "juste" des fardeaux entre France et Allemagne dans le cadre de la restructuration.

EADS

ilp/at