Lors des sorties de l'ACDA, on roule en pelotons d'un maximum de 15 cyclistes. Chacun a sa vitesse. Et son leader, qu'on appelle ici «chef de meute».

Lors des sorties de l'ACDA, on roule en pelotons d'un maximum de 15 cyclistes. Chacun a sa vitesse. Et son leader, qu'on appelle ici «chef de meute».

Membre fondateur de l'ACDA, Gilles Dionne a souvent eu à diriger des pelotons. Propriétaires fonciers, gens d'affaires qui cherchent de l'espace commercial ou industriel: plus souvent qu'autrement, le prêteur hypothécaire se retrouve à la tête d'un groupe bourré de clients potentiels.

Mais vous ne le verrez jamais sortir un dépliant de son cuissard et le brandir sous le nez de son collègue en train de rouler pour lui vanter les mérites de ses services.

Pour Lise Cardinal, c'est pourtant l'erreur que font plusieurs en participant à des activités de réseautage: penser à court terme. «Ceux qui arrivent dans une chambre de commerce avec un écriteau dans le front qui dit Je m'en viens me faire un client ne se font habituellement pas beaucoup d'amis. On a peur des gens affamés. Parce qu'on a peur de se faire mordre.»

Ce qui ne veut pas dire qu'il faut tomber dans l'autre extrême. «Ce n'est pas en parlant seulement de la pluie et du beau temps et des nids-de-poule que vous allez arriver à quelque chose, avertit Lise Cardinal. Il faut générer des discussions qui amènent de la nouvelle information.»

Et avis à ceux qui pensent «réseautage» uniquement au moment où ils se cherchent un emploi: il est trop tard. «C'est un peu comme à la banque: tu ne peux pas faire de retrait si tu n'as pas fait de dépôt avant», dit Lise Cardinal.

En d'autres mots, vaut mieux commencer à bâtir son réseau de contacts au moment où l'on a quelque chose à offrir qu'au moment où l'on a besoin d'aide. Parce qu'on sera beaucoup plus porté à rendre la pareille à quelqu'un qui nous a déjà rendu service par le passé.