Dans une industrie des journaux en pleine tourmente, le Globe and Mail se transforme. Le quotidien torontois réduit sa taille d'un pouce et demi et lance un nouveau site consacré aux finances.

Dans une industrie des journaux en pleine tourmente, le Globe and Mail se transforme. Le quotidien torontois réduit sa taille d'un pouce et demi et lance un nouveau site consacré aux finances.

La filiale de CTVGlobemedia annonce lundi matin que le format du journal imprimé est réduit d'un pouce et demi à 12 pouces (30,5 centimètres) et effectue une mise à jour de son apparence.

En adoptant le grand format aminci, le Globe and Mail suit les pas du Wall Street Journal et du New York Times, deux géants américains qui ont tenté l'expérience ces dernières années.

Contrairement à une tendance déjà amorcée dans certains quotidiens comme le NYTimes et le Boston Globe, le Globe and Mail embauche du personnel. Il ajoute une trentaine de journalistes à ses effectifs, investissant surtout dans le reportage à l'étranger, dans le contenu original, dans les chroniques et dans ses activités en général.

Le journal profite de l'occasion pour lancer une nouvelle version de sa section Life en la bonifiant du lundi au vendredi. Le cahier entend s'attaquer à des sujets tels que la vie au travail, la famille, le style de vie et l'habitation.

Un nouveau site de finances

Le Globe se paie aussi un autre changement important, soit sur son site de finances. En lançant reportonbusiness.com, le quotidien torontois promet d'innover en regroupant son reportage et ses outils pour les investisseurs.

D'ailleurs, le nouveau site devrait permettre au «journal papier» de produire davantage de reportages exclusifs, de commentaire et d'analyse.

Enfin, le Globe and Mail entend claironner sa «réforme» avec une campagne de mise en marché tous azimuts.

«Nous faisons un autre grand pas en avant dans la longue évolution du Globe», commente Phillip Crawley, éditeur et chef de la direction du Globe and Mail.

«Ces deux dernières années, ajoute-t-il, nous avons examiné chaque produit et tous les aspects de nos activités - rien n'a été épargné - et nous avons investi avec agressivité dans la croissance.»

L'industrie médiatique subit des changements profonds depuis quelques années, les journaux gratuits et Internet faisant régresser le lectorat des journaux traditionnels. Par exemple, le Wall Street Journal a maintenant plus de lecteurs en ligne que pour son édition imprimée.

La plus récente illustration de la «nouvelle réalité» s'est produite au Québec ces derniers jours avec le décret d'un lock-out au Journal de Québec, la direction exigeant des changements pour adapter le quotidien aux changements.