Le plus important regroupement syndical du Canada a réclamé une baisse des taux d'intérêt afin de protéger le secteur manufacturier alors que, vendredi, le dollar canadien continuait de flirter avec la parité, fermant à 99,91 cents US.

Le plus important regroupement syndical du Canada a réclamé une baisse des taux d'intérêt afin de protéger le secteur manufacturier alors que, vendredi, le dollar canadien continuait de flirter avec la parité, fermant à 99,91 cents US.

Le Congrès du Travail a demandé vendredi à la Banque du Canada de réduire les taux d'intérêt de 0,5 % pour s'aligner sur la réduction récente du taux directeur de la Réserve fédérale américaine.

La banque centrale canadienne doit annoncer le 16 octobre sa décision concernant son taux directeur.

Le président du CTC, Ken Georgetti, affirme qu'en intervenant récemment sur les marchés financiers afin d'atténuer le resserrement du crédit, la Banque du Canada a démontré qu'elle peut atteindre d'autres objectifs que le contrôle de l'inflation.

Dans une lettre au gouverneur de l'institution, David Dodge, M. Georgetti écrit que la Banque du Canada devrait être aussi disposée à intervenir en réponse à la crise dans le secteur manufacturier qu'elle l'a été en réponse à la crise financière.

Vendredi, le dollar canadien a amorcé la séance en s'échangeant exactement à 100 cents US avant de diminuer à 99,76 cents US à la suite de la divulgation d'un rapport décevant de Statistique Canada sur les ventes au détail.

Toutefois, en après-midi le huard a repris sa montée pour atteindre un sommet de 1,004 $ US. Il a terminé la journée à 99,91 cents US, une hausse de 0,04 cents US par rapport à sa valeur à la clôture la veille.

Jeudi, le dollar canadien avait atteint un sommet intrajournalier de 1,0008 $ US avant de clôturer à 99,87 cents US.

Les entreprises du secteur de la fabrication, comme les exportateurs de bois d'oeuvre, seront particulièrement touchés par la vigueur du dollar canadien. La hausse du huard rend leurs exportations moins concurrentielles au même moment où le ralentissement du marché américain de l'habitation affaiblit la demande pour la construction de maisons.

Mardi, l'Association des produits forestiers du Canada a elle aussi réclamé l'intervention de la Banque du Canada concernant la hausse du dollar.

L'appréciation rapide du huard - il était à 95 cents US au début du mois et à 90 cents US au printemps - est propulsée par la force du secteur des ressources naturelles. Cette croissance affecte toutefois le secteur manufacturier, particulièrement dans le centre du pays.

La montée du dollar canadien, qui avait atteint un plancher à moins de 62 cents US en janvier 2002, est ainsi attribuable à la hausse du prix des produits de base, notamment le pétrole - la baril s'échange à environ 81,50 $, un sommet historique ü et l'or, qui a atteint un sommet de 28 ans, vendredi, en Europe, à 739 $ US, l'once.