Les investisseurs devraient cesser de parier que les rachats vont propulser les actions à la hausse parce que les marchés de crédit signalent que le boom des rachats tire à sa fin, soutient Richard Bernstein, stratège en chef en matière de placements de Merrill Lynch & Co.

Les investisseurs devraient cesser de parier que les rachats vont propulser les actions à la hausse parce que les marchés de crédit signalent que le boom des rachats tire à sa fin, soutient Richard Bernstein, stratège en chef en matière de placements de Merrill Lynch & Co.

Les acquisitions annoncées ont atteint 3070 milliards US à l'échelle mondiale cette année, soit un bond de 56% par rapport à la cadence record observée en 2006, ce qui a propulsé les marchés boursiers à la hausse et l'indice Standard & Poor's500 à un niveau record aux États-Unis.

Mais maintenant, les investisseurs regimbent à financer les rachats. Ainsi, Chrysler et Alliance Boots n'ont pas réussi mercredi à trouver preneurs pour des prêts de 20 milliards US pour financer leurs rachats.

Dix banques, y compris Deutsche Bank et JP Morgan Chase, sont prises à conserver les titres de dette. En outre, le rendement supplémentaire que les investisseurs exigent pour posséder des titres de dette plus risqués a grimpé à 371 points de base mercredi, ou 3,7 points de pourcentage, un sommet depuis janvier 2006, selon des données recueillies par Merrill Lynch.

«Les marchés des titres de dette évoluant rapidement vers une limitation du crédit, la probabilité que les entreprises soient rachetées diminue selon nous», a écrit M. Bernstein, de New York, dans une note. «Les investisseurs actifs sur le marché des actions, a-t-il ajouté, devraient cesser leurs paris concernant les rachats.»

L'indice Standard & Poor's500, qui avait atteint un sommet record jeudi dernier, est en forte baisse depuis le début de la semaine, le marché nourrissant des craintes par rapport aux défauts de paiement de prêts et au gel du financement des rachats.