La place grandissante des femmes sur le marché du travail leur donne une influence jamais connue sur l'économie canadienne, mais une majorité d'entre elles dépense plus qu'elle ne gagne.

La place grandissante des femmes sur le marché du travail leur donne une influence jamais connue sur l'économie canadienne, mais une majorité d'entre elles dépense plus qu'elle ne gagne.

C'est ce qui ressort d'une étude effectuée par MasterCard Worldwide, qui s'est intéressé au comportement récent des femmes, en plus de dresser un portrait des différentes étapes de leur vie économique.

Ainsi, 58% des Canadiennes dépensent plus qu'elles n'épargnent, une proportion qui grimpe à 69% chez les nouvelles travailleuses.

Si une majorité (54%) affiche leur satisfaction quant à leur situation financière, le tiers ne peut pas dire de même et 13% ne sont «pas satisfaites du tout».

Que leur avis soit teinté ou non d'optimisme, les femmes sont les principales décideuses quand vient le temps de gérer les finances et la consommation. Environ 55% d'entre elles prennent les décisions au quotidien, une proportion qui monte à 96% chez les mères.

«La plupart des femmes sont fières de représenter un moteur de l'économie

canadienne, commente Martin Leman vice-président chez MasterCard Canada. Cela ne veut pas dire que leur rôle sur le plan économique est toujours facile, mais elles ont sans aucun doute bien pris leur place au coeur des finances du pays.»

Et quand elles passent à la caisse, 72% des femmes accordent plus d'importance au prix de ce qu'elles consomment, contre 28% qui privilégient une marque précise.

Mais quelles sont les dépenses dont elles ne veulent pas se priver ? Ce sont souvent les plaisirs de la table et les restaurants (25%) ainsi que les vêtements et chaussures (14%).

Fait intéressant, pour les mères, se payer un café (9%) ou s'acheter de la lecture (8%) font partie des plaisirs les plus appréciés.

Une vie en cinq étapes

En dévoilant son étude, MasterCard affirme que les femmes peuvent connaître cinq étapes différentes pendant leur vie économique.

La première est celle des «nouvelles consommatrices», les jeunes adultes qui ne travaillent pas encore à temps plein. Leurs moyens financiers sont limités.

Celles qui décrochent un poste à temps plein deviennent les «nouvelles travailleuses». Selon MasterCard, elles sont davantage satisfaites de leur situation et les catégories de dépenses telles que les vêtements et la décoration intérieure augmentent de façon très importante à ce moment précis.

La troisième étape possible, c'est celle de la maternité. Les femmes qui deviennent mères prennent la responsabilité financière familiale en main mais sont moins faciles à rassurer quant à leur situation.

Les femmes âgées de 35 à 54 ans qui n'abritent pas un enfant de moins de 18 ans - les «femmes établies» - constituent une autre tranche de la population. Elles vont souvent consacrer beaucoup d'argent à l'épargne pour la retraite, au soutien à un enfant plus âgé et aux nécessités quotidiennes.

Enfin, celles qui ont 55 ans et plus ont un revenu moyen plus élevé et un degré de satisfaction plus haut (63%) quant à leur situation. D'ailleurs, elles hésitent moins à se gâter avec des livres, des vacances, des vêtements et des sorties.

L'enquête de MasterCard a été réalisée auprès de 2088 Canadiennes par la firme Environics du 14 au 19 septembre. La marge d'erreur est de 2,1%, 19 fois sur 20.