Le Canada est une "superpuissance énergétique émergente" et entend jouer un rôle important sur la scène internationale, a déclaré son Premier ministre Stephen Harper mercredi soir à New York.

Le Canada est une "superpuissance énergétique émergente" et entend jouer un rôle important sur la scène internationale, a déclaré son Premier ministre Stephen Harper mercredi soir à New York.

"Nous sommes en tête des pays du G-7 pour le rendement économique et fiscal et une superpuissance énergétique émergente, le seul producteur stable et en plein essor de cette marchandise rare, dans un monde instable", a lancé M. Harper devant une assemblée d'hommes d'affaires réunis à l'Economic club de New York.

Il a fait valoir, selon le texte de son discours rendu public par ses services à Ottawa, que le Canada se situe au 5e rang mondial pour la production d'énergie, au 7e pour le pétrole, au 3e pour le gaz, au second pour l'hydroélectricité et au premier pour l'uranium, rappelant en même temps que les sables bitumineux de l'Alberta recèlent les secondes réserves de pétrole au monde.

"Je veux que l'on comprenne bien que nous sommes déterminés à ce que le rôle du Canada dans le monde ne se limite pas à ce continent", a ajouté M. Harper, soulignant que son pays "assume ses responsabilités dans la lutte contre le terrorisme".

Il a notamment rappelé l'engagement canadien en Afghanistan ou Ottawa a déployé un contingent de 2.300 soldats, ainsi que les investissements importants de son gouvernement dans le domaine de la défense.

Mais il a en même temps mis en garde les Etats-Unis contre leur projet d'obliger les personnes franchissant la frontière entre les deux pays à disposer d'un passeport ou d'un document équivalent à compter de 2008.

Ce projet inquiète les Canadiens, qui redoutent des conséquences négatives sur les échanges commerciaux et le tourisme entre les deux voisins.

"Si le Canada et les Etats-Unis investissent tous les deux fortement dans la sécurité frontalière, nous ne pouvons quand même pas laisser des mesures, aussi bien intentionnées soient-elles, nuire à nos liens parce qu'elles n'ont pas été suffisamment raisonnées ou qu'elles sont mal mises en oeuvre", a-t-il dit.

Cela "menace de nous diviser précisément au moment ou nous devrions collaborer étroitement sur les enjeux d'économie et de sécurité mondiale", a-t-il dit à son auditoire.

Le Premier ministre canadien doit prendre la parole jeudi devant l'Assemblée générale des Nations unies.

ps/ang