L'Agence européenne de la sécurité aérienne a indiqué mercredi que l'atterrissage raté d'un avion Bombardier Q400 de Scandinavian Airlines (SAS), le 27 octobre, n'était pas lié à un problème de conception.

L'Agence européenne de la sécurité aérienne a indiqué mercredi que l'atterrissage raté d'un avion Bombardier Q400 de Scandinavian Airlines (SAS), le 27 octobre, n'était pas lié à un problème de conception.

L'organisme conforte ainsi la position de l'avionneur montréalais, qui a déjà laissé entendre que l'accident pouvait s'expliquer par un problème de maintenance.

La conclusion de l'Agence découle d'une réunion qui a eu lieu mercredi à ses bureaux, à Cologne. Y ont pris part des représentants des autorités canadiennes, danoises, suédoises et norvégiennes, de même que de Bombardier [[|ticker sym='T.BBD.B'|]] et de Goodrich, fabricant des trains d'atterrissage du Q400.

«Tous les participants ont conclu que l'incident (...) n'était pas dû à une erreur de conception et que la navigabilité de l'appareil était maintenue», a indiqué l'Agence dans un message placé sur son site Web.

«C'est une bonne nouvelle, ça confirme que nos avions sont sécuritaires», s'est réjoui un porte-parole de Bombardier Aéronautique, Marc Duchesne, au cours d'un entretien téléphonique.

Bombardier soutient que son enquête interne a démontré que les trains d'atterrissage de Goodrich ne présentaient «pas de problèmes systémiques».

La rencontre d'hier a aussi permis de confirmer que l'incident du 27 octobre, à Copenhague, au Danemark, n'avait pas de lien avec ceux survenus les 9 et 12 septembre sur d'autres Q400 de SAS, qui avaient été causés par la présence de corrosion sur un piston des trains d'atterrissage.

Le directeur de l'Agence, Patrick Goudou, a estimé que la réunion était «un bon exemple de coopération européenne et transatlantique dans le domaine de la sécurité aérienne».

Dans des rapports préliminaires, la Commission d'enquête sur les accidents d'aviation civile du Danemark a conclu que l'accident du 27 octobre a été causé par un joint torique (o-ring) mal placé.

Selon les enquêteurs, le joint bloquait le vérin qui permet au train d'atterrissage droit de se déployer. Le joint ne provenait pas du vérin lui-même.

La Commission avait elle aussi précisé que le problème n'était «pas relié» à celui qui a causé les atterrissages d'urgence du mois de septembre.

L'enquête de l'organisme danois se poursuit.

Aucun passager n'a été blessé lors de l'évacuation d'urgence de l'avion à Copenhague, qui s'est faite en une trentaine de secondes.

La semaine dernière, SAS a annoncé qu'elle n'utiliserait plus ses Q400 afin de répondre aux craintes de ses clients.

Se disant «préoccupée» par la série d'accidents impliquant les Q400, l'Agence européenne de la sécurité aérienne avait convoqué d'urgence des représentants de Bombardier à une "rencontre de crise", qui a eu lieu hier.

SAS demande une indemnité de 77 millions à Bombardier pour les accidents de septembre. Une autre réclamation pourrait bien suivre dans la foulée de l'atterrissage difficile du 27 octobre.

A la fin septembre, un Q400 du transporteur allemand Augsberg Airways avait atterri à Munich sur le nez en raison de la défaillance du train avant. La cause de cet incident était l'absence d'un ressort dans le train d'atterrissage.

À la Bourse de Toronto, mercredi, le titre de Bombardier a reculé de 4,4%, pour clôturer à 5,17$.