Le groupe de services financiers Thomson a demandé mardi à l'Union européenne le feu vert pour acquérir l'agence Reuters.

Le groupe de services financiers Thomson a demandé mardi à l'Union européenne le feu vert pour acquérir l'agence Reuters.

La transaction de 17,2 G$ US fait face à un examen serré des autorités réglementaires, pour des questions ayant à voir avec la concurrence.

La Commission européenne a établi, mardi, une première échéance au lundi 8 octobre mais elle pourrait aussi la reporter, ou bien ouvrir une enquête détaillée pouvant durer des mois. La CE pourrait demander des cessions d'actifs ou des changements aux pratiques commerciales des compagnies impliquées.

L'acquisition voulue par Thomson ne laisserait plus que deux grandes agences spécialisées dans l'information économique et financière, l'autre étant Bloomberg, de New York.

La fusion de Reuters, fondée en 1851 par Paul Julius Reuter, et de la torontoise Thomson créerait une entité ayant un chiffre d'affaires de plus de 11 G$ US. Les parts de marché de Reuters (23 %) et de Thomson (11 %) totaliseraient ainsi 34 %, d'après des données d'avril de la société Inside Market Data Reference.

Thomson et Reuters se partageant le marché de moyenne catégorie de la clientèle de négociants en valeurs mobilières, les deux pourraient faire valoir devant la CE qu'une fois unis, ils seraient mieux placés pour disputer la clientèle de niveau supérieur à Bloomberg; celle-ci détient une part de 33 %. La transaction doit aussi obtenir l'aval des autorités de Grande-Bretagne et des États-Unis.