Une requête d'autorisation pour intenter un recours collectif au nom des propriétaires d'animaux domestiques ayant acheté certaines variétés de nourriture animale produites par la société Menu Foods, et récemment retirées du marché, a été déposée jeudi, en Cour supérieure de l'Ontario.

Une requête d'autorisation pour intenter un recours collectif au nom des propriétaires d'animaux domestiques ayant acheté certaines variétés de nourriture animale produites par la société Menu Foods, et récemment retirées du marché, a été déposée jeudi, en Cour supérieure de l'Ontario.

La compagnie a annoncé, vendredi, un des plus importants rappel de produits dans l'histoire de l'Amérique du Nord, portant sur près de 60 millions de boîtes de conserve et de sacs de nourriture sèche vendus sous 91 marques différentes, dont Iams, après que des décès de chats et de chiens eurent été rapportés aux États-unis.

Ce recours réclame une compensation pour les consommateurs qui se sont procurés de la nourriture pour chats ou chiens fabriquée entre le 3 décembre 2006 et le 6 mars 2007, à son usine d'Emporia, au Kansas.

L'avis de poursuite prétend que certains types de nourriture ne répondaient pas aux normes de qualité, et que Menu Foods n'a pas testé de façon adéquate ses produits avant de les mettre en vente sur le marché canadien.

Aucune de ces allégations n'a été prouvée en cour.

Une autre demande d'autorisation de recours collectif a été déposée mercredi, à Windsor, en Ontario, et au moins une autre l'a été à Chicago.

En entrevue avec la Presse Canadienne, le chef de la direction de Menu Foods, Paul Henderson, a déclaré que les premiers cas de décès par insuffisance rénale ont été rapportés à la compagnie vers la fin du mois de février, par une ligne info-clients sans frais.

M. Henderson stipule que ce n'est que plus tard, au moment d'effectuer des tests de goût avec une nourriture en sauce au cours desquels certains animaux ont été malades, qu'une «sonnette d'alarme a retenti» et que la compagnie a lancé une enquête.

Selon lui, le rappel massif coûtera au bas mot 40 M$ à Menu Foods.

Quatorze animaux ü un chien et 13 chats ü seraient décédés après avoir ingéré de la nourriture de Menu Foods, dont huit pendant les tests menés par la compagnie.

Pour l'Association canadienne des médecins vétérinaires (ACMV), la saga Menu Foods démontre un besoin urgent pour le gouvernement de régir cette industrie. Sans une supervision gouvernementale, l'organisme soutient que l'humain pourrait être la prochaine victime.

«La nourriture animale se retrouve dans nos maisons, nous la manipulons avec nos mains et parfois, les enfants en mangent, explique le Dr Ray Snopek, qui préside le programme de certification en nourriture animale de l'ACMV. C'est une sphère d'activités dans laquelle le gouvernement n'aura pas le choix de s'impliquer.»

Selon le docteur Snopek, les compagnies testent leurs produits sur une base volontaire. «Personne ne s'occupe de ce que ces compagnies font.»

Jeudi à Toronto, le cours de l'action de Menu Foods a terminé au même niveau que la veille, soit 3,90 $, mais en recul de 7,40 $ depuis une semaine.