Le London Stock Exchange (LSE), la Bourse de Londres, a une nouvelle fois rejeté lundi les arguments présentés par son premier actionnaire, le Nasdaq, pour convaincre les autres de lui vendre leurs titres.

Le London Stock Exchange (LSE), la Bourse de Londres, a une nouvelle fois rejeté lundi les arguments présentés par son premier actionnaire, le Nasdaq, pour convaincre les autres de lui vendre leurs titres.

Dans un communiqué publié après la clôture des échanges, le LSE discute sur les rapports cours-bénéfices présentés plus tôt dans la journée par le Nasdaq.

Sa directrice générale, Clara Furse, estime que la nouvelle offre du Nasdaq à 1243 pence par action valorisant le LSE à 2,9 milliards de livres (5,2 G$ CAN) est inférieure, relativement à ce ratio, à une précédente offre à 950 pence présentée en mars dernier.

Le LSE conteste aussi la présentation faite de ses tarifs par son prédateur, assurant que ceux-ci «sont plus bas et non plus hauts, que ceux des autres grandes Bourses européennes».

Le président du LSE, Chris Gibson-Smith, «espère que les actionnaires ne seront pas induits en erreur par le document du Nasdaq et leur demande instamment de continuer à rejeter une offre parfaitement inadéquate».

Le Nasdaq, de loin le premier actionnaire du LSE avec 28,75% des titres, a mis en garde lundi les autres actionnaires contre une chute de leurs titres s'ils venaient à rejeter son offre d'achat.

Il a indiqué vendredi qu'il n'a pas encore décidé de sa stratégie en cas de rejet de son OPA et qu'il n'a aucune intention d'en augmenter le montant pour l'instant, sans accord préalable de la direction du LSE ou en cas d'offre concurrente.

Cette offre est ouverte jusqu'à jeudi 10h, heure de Montréal. Le Nasdaq, qui veut détenir au moins 50% du capital du LSE, a la possibilité d'augmenter le montant de son offre jusqu'au 27 janvier et de prolonger l'OPA jusqu'au 10 février en vertu du code britannique des fusions-acquisitions.

Un certain nombre d'actionnaires, pour la plupart des fonds spéculatifs et l'homme d'affaires américain Samuel Heyman qui vient d'acheter un total de 9,96% du LSE, ont acquis leurs titres à un montant sensiblement supérieur à celui de l'offre du Nasdaq.