Le Fonds de solidarité FTQ a empoché au cours des derniers mois un joli profit sur la vente de quelques-uns de ses investissements, ce qui lui a permis de réaliser un rendement de 2,7 % pour les six premiers mois de son exercice et de hausser la valeur de son action.

Le Fonds de solidarité FTQ a empoché au cours des derniers mois un joli profit sur la vente de quelques-uns de ses investissements, ce qui lui a permis de réaliser un rendement de 2,7 % pour les six premiers mois de son exercice et de hausser la valeur de son action.

L'action du fonds d'investissement vaut 58 cents de plus, soit 24,32 $, a fait savoir jeudi son président-directeur général, Yvon Bolduc. Avec cette dernière hausse, l'action du Fonds de solidarité n'est plus qu'à 66 cents du sommet qu'elle avait atteint en 2001, avant l'éclatement de la bulle technologique.

La vente à Kruger d'une partie de sa participation dans la Maison des Futailles a généré un gain de capital de 13 millions. Le Fonds FTQ peut aussi dire merci à Hydro-Québec, qui a vendu à profit sa ligne de transport d'électricité Transelec, au Chili. Pour le Fonds FTQ, qui était un actionnaire minoritaire de l'entreprise, la transaction se traduira par un autre gain " d'une dizaine de millions ", a fait savoir M. Bolduc lors d'un entretien téléphonique avec La Presse Affaires.

Après six mois, le bénéfice net du Fonds FTQ atteint 176 millions, contre 178 millions pour la même période de l'exercice précédent.

Rationalisation

Yvon Bolduc, qui a pris les commandes du Fonds il y a un an, a poursuivi les efforts de rationalisation de son prédécesseur Pierre Genest. Même si sa mission est d'investir dans tous les secteurs d'activités économique du Québec, le Fonds a évité certains d'entre eux au cours des derniers mois, dont le textile et le meuble où les perspectives ne sont pas réjouissantes.

Il a par contre poussé la machine dans les secteurs de l'aéronautique, du matériel de transport et du commerce de gros. Ses dirigeants sont satisfaits des résultats de cette stratégie: les investissements dans des entreprises non cotées en Bourse ont généré un rendement de 6,9 % pour les six premiers mois de l'exercice.

En même temps, le Fonds a investi une partie de ses liquidités à la Bourse, dans les secteurs moins représentés au Québec comme le pétrole et les mines. Le portefeuille boursier a produit un rendement de 6,7 % au cours des six derniers mois.

Norsk Hydro

Pendant la première moitié de l'année, le Fonds FTQ a investi 294 millions dans les entreprises du Québec, dont les plus connus sont Linen Chest et le Spa Scandinave, à Mont-Tremblant.

À ce rythme, le volume d'investissements pourrait dépasser celui de l'an dernier, ce dont Yvon Bolduc est très fier. " Investir 500 millions année après année dans les PME du Québec, et le faire de façon rentable, c'est un énorme défi ", dit-il.

Malgré ses efforts, le Fonds ne réussit pas à investir 60 % de son actif dans les entreprises, ce qui fait que le montant des nouvelles souscriptions sera limité à 555 millions, contre 614 millions l'an dernier. " Ce n'est pas parce qu'on ne respecte pas la règle du 60 % qu'on ne fait pas notre job", plaide Yvon Bolduc. Selon lui, il faudra encore " un certain temps ", avant que le volume d'investissement compte pour plus la moitié de l'actif, qui est actuellement de 6,8 milliards.

Par ailleurs, le Fonds FTQ suit de près l'évolution du dossier Norsk Hydro, dont l'usine de Bécancour fermera ses portes en mars. " On n'est pas mêlés directement aux négociations, mais on y prête une oreille attentive ", a indiqué son président. La FTQ représente une partie des 380 employés qui perdront leur emploi quand l'usine de magnésium cessera ses activités.

Le Fonds regagne le terrain perduValeur de l'action / Rendement

2001: 24,98$ / (sommet)

2004: 21,37$ / 5,20%

2005: 22,41$ / 5%

2006: 23,74$ / 6%

2007: 24,32$ / 2,70% *

*après les six premiers mois de l'exercice financier

Source: Fonds de solidarité