Le fabricant américain de pneumatiques Goodyear est menacé d'une grève dans le tiers de ses usines aux Etats-Unis, un syndicat ayant donné à la direction jusqu'à ce jeudi pour renégocier des contrats salariaux, ce qui inquiétait légèrement la communauté financière mardi.

Le fabricant américain de pneumatiques Goodyear est menacé d'une grève dans le tiers de ses usines aux Etats-Unis, un syndicat ayant donné à la direction jusqu'à ce jeudi pour renégocier des contrats salariaux, ce qui inquiétait légèrement la communauté financière mardi.

Cet ultimatum, posé lundi par l'USW (United steel workers) et fixé à jeudi 17H00 GMT, est un nouvel épisode de la bataille entre syndicat et direction qui a débuté le 22 juillet, lorsque un contrat collectif concernant 13.600 employés est arrivé à expiration sans avoir été renouvelé, faute d'un accord négocié.

Les parties concernées avaient depuis convenu d'une extension temporaire de l'ancien contrat, sachant que le syndicat disposait d'une option pour exiger que la direction mette un terme à cette alternative dans un délai de 72H, ce qui a été utilisé lundi, avec menace de grève à l'appui pour arriver à la conclusion d'un nouveau contrat.

Les 13.600 employés sont répartis dans 12 usines de Goodyear aux Etats-Unis, soit le tiers des 36 sites que possède le groupe dans le pays.

D'ici à jeudi, "deux options sont possibles", a indiqué Goodyear dans un communiqué: "soit les parties décident d'une nouvelle prolongation du précédent contrat soit un accord préliminaire sur un nouveau contrat est conclu".

Le cas échéant, "trois scénarios sont possibles", toujours selon le groupe: "les usines concernées continuent de tourner normalement et les employés travaillent sans accord sur un contrat, le groupe empêche les employés USW de travailler ou l'USW appelle formellement à la grève".

Des analystes soulignaient mardi qu'une grève comme un accord étaient possibles, sachant que "les deux parties ont des arguments forts qui justifient de camper chacune sur leurs positions", souligne une note de Deutsche Bank.

Une grève "risque de peser sur le cours de Bourse sur le court terme", soulignaient pour leur part les analystes de JPMorgan.

Le titre Goodyear perdait 1,25% à 14,20 dollars mardi vers 15h30 GMT à la Bourse de New York.

GOODYEAR

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