Après l'Europe de l'Est et le Brésil, c'est en Chine que la société de centres commerciaux Ivanhoé Cambridge, filiale de la Caisse de dépôt, prépare ses prochains investissements dans les économies émergentes.

Après l'Europe de l'Est et le Brésil, c'est en Chine que la société de centres commerciaux Ivanhoé Cambridge, filiale de la Caisse de dépôt, prépare ses prochains investissements dans les économies émergentes.

Et si elle progresse bien, cette implantation en Chine pourrait même contribuer à hisser bientôt à 50% la part internationale de l'actif immobilier d'Ivanhoé Cambridge, évalué à 12 milliards.

Il y a deux ans, cette part internationale ne représentait encore que 30% de l'actif.

«Nous sommes très intéressés à investir en Chine même si ce n'est pas facile, avec les différences de langue, de culture et de cadre légal. Aussi, il faut établir de bonnes relations avec les autorités gouvernementales, dont l'accord est obligatoire», a indiqué Paul Chehab, vice-président principal chez Ivanhoé Cambridge.

Ivanhoé Cambridge a un bureau à Shanghai depuis l'an dernier.

Elle y a délégué trois cadres pour embaucher et former des associés chinois, pour analyser de très près ce marché bouillonnant et pour cibler des projets d'investissement dans des centres commerciaux.

Centres régionaux

«Notre spécialité, ce sont les grands centres couverts d'envergure régionale, à titre d'investisseur, de développeur mais aussi d'exploitant par la suite.»

«En Chine, nous avons déjà identifié quelques projets de ce genre, dans des centres commerciaux existants ou projetés», a indiqué M. Chehab.

Il s'est gardé d'en préciser davantage pour des raisons de concurrence, mais aussi en raison de l'incertitude de chaque projet, liée à la complexité de l'immobilier commercial en Chine.

Néanmoins, le vice-président d'Ivanhoé Cambridge s'attend à ce que ses premiers investissements chinois aient lieu dans des villes secondaires au lieu de la métropole, Shanghai.

«Notre bureau chinois est à Shanghai. Mais c'est une grande ville où le commerce de détail est déjà très florissant. De fait, c'est presque trop tard pour y dénicher des projets avec un bon potentiel de rendement», a indiqué Paul Chehab.

«Le Brésil a de tels détaillants nationaux, mais en Chine, la plupart de ces concepts de commerces de détail proviennent de l'étranger», a souligné M. Chehab. C'est pourquoi Ivanhoé Cambridge espère transposer en Chine son savoir-faire, en plus d'y investir des capitaux.

Et fournir peut-être une porte d'accès en Chine à des détaillants nourrissent des ambitions internationales.