Les marchés nord-américains ont de nouveau plongé mardi, la crise du crédit revenant au premier plan après qu'un fonds d'investissement américain eut confirmé chercher à suspendre ses retraits, et après un avertissement de Wal-Mart.

Les marchés nord-américains ont de nouveau plongé mardi, la crise du crédit revenant au premier plan après qu'un fonds d'investissement américain eut confirmé chercher à suspendre ses retraits, et après un avertissement de Wal-Mart.

Le TSX a cédé 185 points ou 1,4 % à 13 242,6, tiré vers le bas par le secteur des services financiers.

Le dollar canadien a chuté, larguant 1,20 cent à 93,75 cents US, sous l'effet de craintes que la Banque du Canada s'abstienne d'augmenter ses taux d'intérêt en septembre, ce qui rendrait la devise moins attrayante à côté du dollar américain.

À la Bourse canadienne, les aléas des hypothèques à risque américaines ont encore touché Coventree, un spécialiste torontois des instruments financiers structurés, qui a avoué que des bailleurs de fonds ne répondent plus à l'appel pour l'aider à soutenir certains titres.

L'action, qui avait déboulé hier, a encore accentué ce mouvement: elle a terminé en baisse de 6,13 $ ou 72 % à 2,37 $.

D'autres sociétés financières comme Metcalfe & Mansfield, Skeena Capital Trust et Westshore Capital sont eux aussi en quête de liquidités.

Aux États-Unis, le Dow Jones a perdu 208 points ou 1,6 % à 13 028,9, le Nasdaq 43 points ou 1,7 % à 2499,1 et le S&P 500 26 points ou 1,8 % à 1426,5.

Les inquiétudes concernant le marché du crédit ont été alimentées par les aveux du fonds Sentinel, qui a indiqué chercher à interrompre les remboursements aux investisseurs dans ses fonds.

«C'est une preuve de plus que certains fonds ont des problèmes», a expliqué Michael Malone, analyste de Cowen & Co.

Le fonds d'investissement Sentinel gère environ 1,5 G$ US d'actifs.

Wal-Mart, numéro 1 mondial du commerce de détail, a d'autre part réduit ses perspectives de profit pour l'année en indiquant que le budget de plusieurs de ses clients s'était resserré au deuxième trimestre.

Cette confession survient au moment où les marchés redoutent de voir la crise du crédit s'étendre à l'ensemble de l'économie américaine.

«Wal-Mart représentant 20% des ventes de détail (aux Etats-Unis) publiées, s'ils ont des difficultés, on peut en déduire que c'est le cas pour le reste du secteur et que la consommation doit ralentir», explique Hart Hogan, analyste de la maison de courtage Jefferies.

«Or le niveau de la consommation est particulièrement observé comme signe de la performance économique des États-Unis.»

«Le contrecoup du marché du crédit immobilier à risque aux États-Unis jette une ombre plus large que ce qui était anticipé à l'origine et il affecte maintenant le marché d'une manière globale», a estimé George Davis, analyste d'une filiale de la Banque Royale.