Le groupe papetier finlandais UPM-Kymmene a annoncé jeudi une hausse de 30% de son bénéfice net en 2006 à la faveur des restructurations engagées pour répondre à la concurrence des pays émergents.

Le groupe papetier finlandais UPM-Kymmene a annoncé jeudi une hausse de 30% de son bénéfice net en 2006 à la faveur des restructurations engagées pour répondre à la concurrence des pays émergents.

Son bénéfice net est ressorti à 338 millions d'euros contre 261 millions en 2005 alors que le chiffre d'affaires annuel n'a augmenté que de 7%, à 10 milliards d'euros contre 9,3 milliards d'euros lors de l'exercice précédent.

A l'instar de son principal concurrent, Stora Enso, numéro un du papier et du carton en Europe, UPM a lancé en mars 2006 un programme de restructurations destiné à contrecarrer la concurrence des pays émergents et l'inflation des coûts de fonctionnement afférents au renchérissement de l'énergie.

UPM, qui vise des économies annuelles de 200 millions d'euros, prévoit de se séparer de 3.600 personnes, soit environ 10% de son effectif, d'ici la fin 2008.

Les provisions, passées en 2006 au titre de ces mesures de restructuration, s'élèvent à 196 millions d'euros.

"La rentabilité de toutes les divisions s'est améliorée l'an dernier. Le transfert de production des lignes réformées aux autres machines d'UPM a amélioré l'utilisation de la capacité" de production des usines, selon UPM.

Le groupe dit avoir supporté en 2006 la hausse du prix de l'énergie, particulièrement en Europe centrale et en Grande-Bretagne, et des cours élevés du bois en Finlande.

Mais la progression des coûts a été "modérée, partiellement en raison de notre importante auto-suffisance en pâte chimique et en électricité" récupérée à partir des opérations de transformation des copeaux de bois, a précisé UPM.

Au quatrième trimestre, UPM est retourné dans le vert avec un bénéfice net de 195 millions d'euros contre une perte nette de 77 millions un an plus tôt.

Cela correspond à un bénéfice par action de 0,38 euro contre une perte par action de 0,15 euro. Les analystes interrogés par le quotidien financier Kauppalehti et l'agence SME tablaient sur 0,23 euro.

La comparaison des résultats 2006 et 2005 est partiellement affectée par les grèves et le lock-out patronal qui avaient entièrement paralysé la production papetière finlandaise pendant près de sept semaines entre juin et juillet 2005.

A la Bourse d'Helsinki, à 10h30 GMT, le titre progressait de 2,04% à 20,03 euros dans un marché en hausse de 1,19%.