Un an après la vente à Goldcorp de son gisement d'or Eléonore, à la baie James, la société d'exploration Mines Virginia concentre maintenant ses efforts sur la recherche de métaux de base.

Un an après la vente à Goldcorp de son gisement d'or Eléonore, à la baie James, la société d'exploration Mines Virginia concentre maintenant ses efforts sur la recherche de métaux de base.

Au cours des dernières années, la société a accumulé six découvertes, a rappelé hier en marge de l'assemblée annuelle de ses actionnaires son président, André Gaumond. Quatre gîtes d'or et deux de métaux usuels.

Une de ces propriétés appelée Coulon, située non loin du réservoir de Caniapiscau et recelant du zinc, du cuivre, du plomb et de l'argent est en train de devenir la nouvelle «vedette» de la compagnie.

Elle est explorée conjointement avec Breakwater Ressources, qui acquerra bientôt un intérêt de 50 % dans le gisement en complétant en 18 mois des travaux de 6,5 millions $ qui devaient initialement s'échelonner sur huit ans.

Le partenariat veut y accélérer le développement et tente d'y mettre au travail une troisième foreuse (une denrée rare au Canada par les temps qui courent) pour poursuivre en continu le travail d'identification des ressources sur cinq lentilles de sulfure massif déjà identifiées et possiblement sur une sixième.

On n'est pas rendu à une mine, dit M. Gaumond, mais les résultats sont «très significatifs». Il reconnaît néanmoins que la marche est haute, compte tenu de l'éloignement de ce gisement par rapport à tout transport maritime ou ferroviaire pour le concentré.

Il faut viser des réserves de 10 millions de tonnes de minerai pour rendre une exploitation économiquement viable.

Cette diversification dans les métaux de base n'incitera par ailleurs pas l'équipe de Virginia sur le terrain (une quarantaine de personnes, dont 20 géologues) à négliger les trois petits gisements d'or qui pourraient devenir des «satellites» de la future mine de Goldcorp sur le site Eléonore.

Il s'agit de dépôts trop petits pour une exploitation autonome à chaque endroit, mais la proximité prochaine d'une usine de traitement, avec l'infrastructure qu'une telle exploitation nécessite, justifie, selon M. Gaumond, les efforts déployés pour tenter d'augmenter les ressources minérales identifiables.